Les troubles de comportement chez les jeunes de 4 et 5 ans : Regard sur la dynamique d’interactions de variables influentes

Les troubles de comportement chez les jeunes de 4 et 5 ans : Regard sur la dynamique d’interactions de variables influentes

Les troubles de comportement chez les jeunes de 4 et 5 ans : Regard sur la dynamique d’interactions de variables influentes

Les troubles de comportement chez les jeunes de 4 et 5 ans : Regard sur la dynamique d’interactions de variables influentess

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Référence bibliographique [5577]

St-Amand, Annick. 2001. «Les troubles de comportement chez les jeunes de 4 et 5 ans : Regard sur la dynamique d’interactions de variables influentes». Mémoire de maîtrise, Québec, Université Laval, Département de service social.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Inscrite dans la perspective écologique, cette étude a pour but de cerner la dynamique d’interactions de certaines variables au regard de leur influence sur le développement des troubles de comportement chez ces jeunes. » (p. ii); « Examiner la nature des relations entre les variables du modèle théorique [voir Questions], à comparer l’ampleur des effets directs et indirects au sein du modèle et à comparer le poids explicatif des différentes catégories de variables relativement aux comportements des enfants de 4 et 5 ans. » (p. 32)

Questions/Hypothèses :
« Le questionnement général à l’origine de cette étude est formulé comme suit : Comment certaines variables relatives à l’environnement de l’enfant de 4 ou 5 ans sont-elles en lien avec son comportement? À la lumière de ce que la recension d’écrits révèle au sujet de facteurs associés aux troubles de comportement de même qu’à leur dynamique d’interactions, et en s’appuyant sur les éléments théoriques apportés par l’approche écologique, un modèle théorique visant à illustrer les relations hypothétiques entre les 11 concepts à l’étude à (sic) été construit. Ces concepts sont : 1) la structure familiale, 2) la scolarité du parent, 3) le revenu familial, 4) le soutien social, 5) le stress parental, 6) les symptômes dépressifs du parent, 7) les interactions positives entre parent et enfant, 8) les interactions hostiles/inefficaces entre parent et enfant, 9) les punitions utilisant l’aversion, 10) les troubles de comportements de l’enfant et 11) les comportements prosociaux de l’enfant. Afin de synthétiser l’information, les concepts sont regroupés sous quatre catégories plus englobantes, soit les caractéristiques socioéconomiques (concepts 1, 2, et 3), les dimensions de la réalité des parents (concepts 4, 5 et 6), les pratiques parentales (concepts 7, 8 et 9) et les comportements de l’enfant (concepts 10 et 11). Les hypothèses de recherche découlant du modèle théorique de départ s’énoncent ainsi :
1) Les caractéristiques socioéconomiques (mesurées par la structure familiale, la scolarité du parent et le revenu familial) ont un effet direct sur les dimensions de la réalité des parents (mesurées par le stress parental, le soutien social et les symptômes dépressifs).
2) Les caractéristiques socioéconomiques ont un effet indirect sur les symptômes dépressifs.
3) Les caractéristiques socioéconomiques ont un effet direct et indirect sur les pratiques parentales (mesurées par les interactions positives, les interactions hostiles/inefficaces et les punitions utilisant l’aversion).
4) Les caractéristiques socioéconomiques ont un effet direct et indirect sur les comportements de l’enfant (mesurés par les troubles de comportement et les comportements prosociaux).
5) Le soutien social et le stress parental ont un effet direct sur les symptômes dépressifs.
6) Les dimensions de la réalité des parents ont un effet direct sur les pratiques parentales.
7) Le soutien social et le stress parental ont un effet indirect sur les pratiques parentales.
8) Les dimensions de la réalité des parents ont un effet direct et indirect sur les comportements de l’enfant.
9) Les pratiques parentales ont un effet direct sur les comportements de l’enfant. » (pp. 23-24)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« L’échantillon est composé de 180 familles qui ont participé aux activités du Programme d’action communautaire pour les jeunes (PACE) au Québec. » (p. ii) « Les familles ciblées par le programme sont celles qui répondent à des critères de vulnérabilité tels une situation de pauvreté, des conditions défavorables pour l’intégration sociale des enfants ainsi qu’une surcharge familiale. » (p. 33)

Instruments :
« Le questionnaire administré lors des entrevues se divise en deux sections : une section empruntée à l’évaluation pancanadienne du PACE ainsi qu’une autre élaborée spécifiquement pour le Québec. » (p. 34) Dans la première section, « on retrouve plusieurs questions et échelles tirées intégralement de l’Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (Statistique Canada, 1995). Cinq échelles provenant de cette section sont utilisées dans le cadre de la présente étude » (p. 34) : le soutien social (version abrégée de la Social Provisions Scale (SPS)), rôle parental (deux échelles adaptées de la Parent Practices Scale (PPS), sur les interactions positives et les interactions hostiles/inefficaces), les symptômes dépressifs chez les parents (version réduite de l’Échelle de symptômes dépressifs (CES-D)), et les comportements de l’enfant (troubles des conduites, hyperactivité, troubles émotifs et comportements prosociaux), ainsi que des données sociodémographiques. La seconde section comprend deux échelles : l’usage de punitions par les parents et l’Index de stress parental (ISP, Abidin, 1986).

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« La présente étude s’intéresse aux troubles de comportement chez les jeunes de 4 et 5 ans. Les écrits nous apprennent que les facteurs associés au développement de ce problème sont multiples et se situent dans différents sphères ou systèmes de l’environnement du jeune. Puisque ces systèmes sont constamment en interaction dans l’environnement, il en va de même pour les éléments qui les composent. Les résultats obtenus indiquent une influence indirecte, bien que minime, des caractéristiques socioéconomiques de la famille sur le développement des troubles de comportement chez les jeunes. Par ailleurs, l’étude révèle que les pratiques parentales présentent la contribution la plus significative dans l’explication de la variation des troubles de comportement et que l’effet de plusieurs variables sur ces troubles passe par ces pratiques. Parmi l’ensemble des variables étudiées, les symptômes dépressifs du parent, la fréquence des interactions hostiles inefficaces entre le parent et l’enfant de même que le recours aux punitions utilisant l’aversion sont les plus influentes dans le développement des troubles de comportement chez les jeunes. » (p. ii)