Référence bibliographique [5558]
Trudel, Dominique. 2001. «Analyse de la pratique des psychoéducatrices et des psychoéducateurs auprès des familles». Thèse de doctorat, Montréal, Université du Québec à Montréal, Faculté des sciences de l’éducation.
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« Cette recherche voulait explorer la pratique des psychoéducatrices et des psychoéducateurs auprès des familles tels qu’eux-mêmes la conçoivent, se la représentent. » (conclusion)
Questions/Hypothèses :
« Comment, comme groupe professionnel possédant certains modèles de référence, ces intervenants ressentent-ils cette nouvelle tendance? Quel regard chacun d’eux dans sa position particulière, pose-t-il sur sa pratique et, plus spécifiquement, sur ses actions auprès des familles? » (p. 1)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
« Pour accéder aux représentations de la pratique, des entretiens semi-dirigés ont été réalisés avec dix psychoéducatrices oeuvrant auprès d’enfants âgés de six à douze ans. » (p. X)
Instruments :
Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données :
Analyse de contenu
3. Résumé
« L’objet de la thèse consiste en l’analyse des pratiques professionnelles auprès des familles telles qu’elles sont évoquées par des psychoéducateurs. La pertinence de cette recherche tient à sa double thématique. D’une part, à l’heure où les modèles de pratique du champ socioéducatif mettent de l’avant une participation plus active des familles et des parents, il importe de connaître comment des intervenants intègrent cette dimension de leur pratique de terrain. D’autre part, le choix de la psychoéducation comme discipline d’intervention s’avère particulièrement intéressant puisque, au départ, celle-ci fondait son action sur une relation privilégiée avec l’enfant, oubliant parfois son milieu familial. C’est donc le point de vue des psychoéducateurs engagés dans des interventions auprès d’enfants d’âge scolaire dont cette recherche rend compte. [...]
Au terme de l’analyse des récits des psychoéducateurs, il appert que les représentations de la pratique auprès des familles se construisent dans un jeu d’influences en trois composantes principales : la formation, l’institution et l’expérience. Les psychoéducateurs souscrivent à l’idée d’une participation des parents à leur propre action auprès de l’enfant mais, par delà cette conviction fondamentale, l’adoption de stratégies précises se heurte à certains obstacles. D’abord quel que soit le moment de leur formation initiale, celle-ci semble leur offrir peu de repères pour savoir que faire avec les parents. Ensuite, par le mandat qu’elle assume et par la fonction qu’elle leur confie, leur institution respective trace les contours de leurs actions et, en ce sens, contribue de manière variable, à l’élaboration d’une pratique auprès des familles. Mais, tôt ou tard, et quel que soit leur contexte de pratique, les psychoéducateurs sont amenés à se situer dans leurs relations aux parents. Cette dimension relationnelle de la pratique se trouve au coeur de leur représentation. Elle relève d’une réflexion sur ces expériences professionnelles et personnelles. Au surplus, la reconnaissance professionnelle reçue occupe une place prépondérante. Au surplus, la reconnaissance professionnelle reçue de son milieu de travail de même que les opportunités d’échange avec des pairs sont apparues être des conditions propices à l’accomplissement de cette réflexion éthique. [...] » (p. X)