Dire sans dire : censure et affirmation du désir dans Désespoir de vieille fille de Thérèse Tardif (1943) et Orage sur mon corps d’André Béland (1944)

Dire sans dire : censure et affirmation du désir dans Désespoir de vieille fille de Thérèse Tardif (1943) et Orage sur mon corps d’André Béland (1944)

Dire sans dire : censure et affirmation du désir dans Désespoir de vieille fille de Thérèse Tardif (1943) et Orage sur mon corps d’André Béland (1944)

Dire sans dire : censure et affirmation du désir dans Désespoir de vieille fille de Thérèse Tardif (1943) et Orage sur mon corps d’André Béland (1944)s

| Ajouter

Référence bibliographique [554]

Ostiguy, Véronique. 2010. «Dire sans dire : censure et affirmation du désir dans Désespoir de vieille fille de Thérèse Tardif (1943) et Orage sur mon corps d’André Béland (1944)». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département d’études littéraires.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Dans le présent mémoire, l’auteure propose une réflexion sur le désir charnel censuré durant la Deuxième Guerre mondiale au Québec à travers la mise en parallèle de deux romans dont le thème central est la volonté d’outrepasser les tabous malgré l’oppression des membres du clergé.» (p. v)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’auteur utilise des données documentaires diverses ainsi que deux romans : «[…] Désespoir de vieille fille de Thérèse Tardif (1943) et d’Orage sur mon corps d’André Béland (1944).» (p. v)

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


Selon l’auteure, «[p]uisque ces romans favorisent les désirs individuels par rapport à ceux de la collectivité, ils soulèvent des questionnements […]: en quoi le paysage socio-historique et littéraire des années 1930 et 1940 a-t-il pu favoriser l’éclosion d’œuvres singulières? Quelle fut la réaction des critiques littéraires face à cette littérature émergente? Comment l’autocensure se manifeste-t-elle dans les romans? De quelle façon le langage figuré contourne-t-il les tabous afin de faire entendre des désirs qui ne peuvent s’exprimer autrement?» (p. v) Pour y répondre, l’auteure «[…] fait appel à plusieurs historiens et littéraires qui nous éclairent sur les tabous de l’époque et sur les modes de censure. Il permet ainsi d’approfondir une réflexion sur les normes sociales du genre et de mieux comprendre le déchirement intérieur que vit le sujet marginal. Les théories du langage figuré seront mises à contribution afin de saisir les procédés rhétoriques utilisés par les auteurs afin de s’exprimer malgré les tabous. L’analyse des stratégies narratives dévoile un discours subversif codé, opposé aux valeurs traditionnelles prônées par l’Église, qui cherche à faire taire les œuvres révolutionnaires puisqu’elles tendent à construire une nouvelle vision du monde qui laisse place à l’individualité.» (p. v) La famille traditionnelle, les valeurs familiales reviennent constamment dans ce mémoire et sont mises en opposition avec les désirs individuels.