Comment des pères en situation de pauvreté s’engagent-ils envers leur jeune enfant? Étude exploratoire qualitative

Comment des pères en situation de pauvreté s’engagent-ils envers leur jeune enfant? Étude exploratoire qualitative

Comment des pères en situation de pauvreté s’engagent-ils envers leur jeune enfant? Étude exploratoire qualitative

Comment des pères en situation de pauvreté s’engagent-ils envers leur jeune enfant? Étude exploratoire qualitatives

| Ajouter

Référence bibliographique [5535]

Allard, Francine et Binet, Lise. 2002. Comment des pères en situation de pauvreté s’engagent-ils envers leur jeune enfant? Étude exploratoire qualitative. Québec: Gouvernement du Québec, Direction de la santé publique, Régie régionale de la santé et des services sociaux de Québec.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« [...] l’étude explore comment les pères vivant en situation de pauvreté et de précarité d’emploi assument leur engagement paternel envers leur jeune enfant. » (p. 5)

Questions/Hypothèses :
« [...] [C]omment les pères économiquement défavorisés et exclus du marché du travail assument-ils leur engagement paternel envers leur jeune enfant? Nous l’avons scindée en trois sous-questions : a) comment sont-ils devenus pères; b) dans ce contexte de pauvreté, comment les pères s’occupent-ils de leur jeune enfant et participent-ils aux tâches domestiques et c) comment la pauvreté et la précarité d’emploi affectent-elles la paternité. » (p. 7)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« Une quinzaine d’entretiens ont été réalisés auprès d’hommes pauvres et sans travail, récemment père de leur premier enfant biologique et cohabitant avec femme et enfant. »

Instruments :
Guide d’entretien

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« De façon générale, il se dégage des propos des pères, durant la période précédant la naissance, un désir d’enfant, une planification de la grossesse et une participation à la réflexion menant au choix de l’issue de la grossesse imprévue. La consolidation d’un mode de vie stable ou la capacité d’accélérer les changements amorcés pour accéder à un style de vie compatible avec le rôle paternel témoignent aussi d’un processus d’engagement et y contribuent. Par contre, une paternité imposée, sans choix et associée à un passé très lourd, la non-reconnaissance de la paternité, la transformation difficile de son mode vie actuel exigeant une rupture avec sa gang et le risque d’isolement social qui en découle, enfin le poids de la toxicomanie émergent comme autant de difficultés à l’exercice du rôle paternel. [...]
Au chapitre des soins et du partage des tâches domestiques, la plupart des pères disent s’occuper de leur bébé: ils le lavent, le changent de couche, l’habillent, le nourrissent et le réconfortent. Les éléments qui aident le plus les pères rencontrés à donner les soins au bébé sont leur expérience antérieure avec les enfants, le plaisir à s’en occuper, la réciprocité avec le bébé ainsi que l’attitude positive et les encouragements de leur conjointe. Si certains se sentent à l’aise pour s’occuper de l’enfant, plusieurs pères disent éprouver un malaise, voire une peur, face aux soins qui demandent un contact avec le corps nu de leur bébé, soit le bain et le changement de couches. Pour d’autres, les difficultés sont associées au sentiment de leur propre incompétence à comprendre les besoins et les pleurs du bébé ou à entrer en contact avec lui. Quelques-uns disent ne pas s’être occupés de leur enfant durant ses premiers mois de vie et en avoir souffert. [...]
Enfin, l’analyse des entretiens révèle que la pauvreté et l’exclusion du marché du travail posent trois catégories d’obstacles à la paternité : la pauvreté économique, la pauvreté de statut social et la pauvreté de son propre père. [...] » (pp. 5-6)