Entre le ventre et la tête : les déplacements du sens de la procréation dans l’espace des nouvelles techniques de reproduction

Entre le ventre et la tête : les déplacements du sens de la procréation dans l’espace des nouvelles techniques de reproduction

Entre le ventre et la tête : les déplacements du sens de la procréation dans l’espace des nouvelles techniques de reproduction

Entre le ventre et la tête : les déplacements du sens de la procréation dans l’espace des nouvelles techniques de reproductions

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Référence bibliographique [5407]

Daudelin, Geneviève. 2002. «Entre le ventre et la tête : les déplacements du sens de la procréation dans l’espace des nouvelles techniques de reproduction». Dans Espaces et temps de la maternité , sous la dir. de Francine Descarries et Corbeil, Christine, p. 359-380. Montréal: Éditions du remue-ménage.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Les NTR [nouvelles techniques de reproduction] étendent l’espace médicotechnique dans lequel la maternité est déjà partiellement insérée, en amont, par la contraception, et en aval, par la médicalisation de la grossesse et de l’accouchement, de la procréation proprement dite. Mais elles accentuent aussi, peut-être plus fondamentalement, la rationalisation de la maternité. Cette rationalisation comprend bien sûr l’élargissement de l’espace médicotechnique ou objectif (où la maternité, dans ses diverses dimensions, est appréhendée de manière objective), mais également de l’espace normatif ou éthique et de l’espace subjectif d’expression de soi.
Dans ce qui suit, j’exposerai d’abord quelques-unes de ces formes empruntées par la rationalisation, pour ensuite explorer certaines tensions qu’elle produit et les résistances qu’elle rencontre. » (p. 360)

2. Méthode



Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


« À travers l’analyse de l’expérience des femmes dans la médecine et la reproduction, la rationalisation de la procréation par ces techniques se présente comme un processus non équivoque et inachevé. D’abord, il s’agit bien d’une rationalisation en ce que la procréation devient objet de réflexion et de discussion. Si ce processus n’a pas été amorcé par les NTR, celles-ci l’accentuent, entre autres, en permettant à la normativité du choix et de la réflexion de se développer davantage et en dissociant la procréation en ’composantes’, dont certaines deviennent facultatives, tels les rapports sexuels ou le lien génétique entre l’enfant et ses mère et père. La rationalisation apparaît également dans la biologisation de la procréation et des enfants que les NTR autorisent en rendant visibles gamètes et embryons et conscient le processus même de la procréation. S’il y a bien une rationalisation, celle-ci n’est cependant pas univoque. La mise à distance procède parfois d’un désancrage et d’un réancrage du sens dans les catégories de l’objectivité, parfois dans celle de la normativité, parfois encore dans celles de la subjectivité, sinon de l’esthétique, ou encore dans plusieurs à la fois. » (pp. 373-374)