La reproduction et les inégalités sociales de santé

La reproduction et les inégalités sociales de santé

La reproduction et les inégalités sociales de santé

La reproduction et les inégalités sociales de santés

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Référence bibliographique [5404]

De Koninck, Maria. 2002. «La reproduction et les inégalités sociales de santé». Dans Espaces et temps de la maternité , sous la dir. de Francine Descarries et Corbeil, Christine, p. 381-401. Montréal: Éditions du remue-ménage.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Présenter une réflexion sur le statut de la reproduction. « Dans les pages qui suivent, à partir de la situation québécoise, certaines problématiques de la santé des populations seront présentées de façon à faire ressortir les effets pervers de mesures et de programmes sociaux pourtant censés améliorer la condition des femmes. Ces effets pervers sont tributaires du statut de la reproduction, lequel n’est pas remis en cause. Les problématiques retenues ici sont celles de la grossesse chez les adolescentes, des jeunes et de la maternité, et celle de la conciliation de la maternité avec le travail. » (p. 385)

2. Méthode



Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


« Le portrait de la situation tracé hâtivement ici avait un objectif particulier : attirer l’attention sur les lacunes des cadres d’analyse en santé des populations au sujet d’un des fondements principaux de la création et du maintien d’inégalités sociales dans notre société, soit le statut inférieur de la reproduction, statut relié aux inégalités dans les rapports sociaux de sexe.
Ce sont les femmes qui portent les enfants et leur donnent naissance. Elles en retirent beaucoup et les recherches sur la maternité confirment que nombreuses sont celles qui ont voulu leurs enfants ou souhaitent en avoir. Les femmes remettent toutefois en cause les conditions dans lesquelles elles vivent leurs maternités et les difficultés qu’elles encourent lorsqu’elles ne veulent pas vivre cette expérience comme un enfermement et veulent s’épanouir autrement.
Le mouvement des femmes a mené et continue de mener des batailles parfois épiques pour améliorer la condition des femmes. Si certaines des actions menées ont eu comme impact de renforcer leur position dans la sphère publique de production, elles n’ont pas détruit les fondements des inégalités dont elles sont victimes, de sorte que les femmes demeurent vulnérables lorsqu’elles mènent des activités de reproduction.
Les progrès accomplis sont majeurs et permettent d’espérer que d’autres suivront mais, tant et aussi longtemps que la reproduction ne sera pas valorisée et, conséquemment, que la contribution des femmes à la vie collective par leurs activités de reproduction ne le sera pas non plus, les progrès seront limités et la transformation profonde des rapports sociaux de sexe en restera au stade de projet. ». (p. 397)