La confession lors de l’interrogatoire policier chez les individus ayant commis un homicide dans la famille : réflexions théoriques et étude exploratoire

La confession lors de l’interrogatoire policier chez les individus ayant commis un homicide dans la famille : réflexions théoriques et étude exploratoire

La confession lors de l’interrogatoire policier chez les individus ayant commis un homicide dans la famille : réflexions théoriques et étude exploratoire

La confession lors de l’interrogatoire policier chez les individus ayant commis un homicide dans la famille : réflexions théoriques et étude exploratoires

| Ajouter

Référence bibliographique [54]

Vaillancourt, Jean-Philippe et Léveillée, Suzanne. 2011. «La confession lors de l’interrogatoire policier chez les individus ayant commis un homicide dans la famille : réflexions théoriques et étude exploratoire». Dans Le passage à l’acte dans la famille : perspectives psychologique et sociale , sous la dir. de Suzanne Léveillée et Lefebvre, Julie, p. 141-162. Québec: Presses de l’Université du Québec.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Ce chapitre a pour objectif, d’une part, de dresser un tableau de la documentation scientifique sur le thème de la confession chez les individus ayant commis un homicide dans la famille. Il vise, d’autre part, à présenter les résultats d’une étude originale explorant la confession lors de l’interrogatoire policier chez les individus ayant commis un homicide conjugal, un filicide ou un parricide. » (p. 142)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon comprend 59 dossiers d’homicides conjugaux, 42 dossiers de filicides et 26 dossiers de parricides. Des articles de journaux ont été utilisés afin de compléter les dossiers.

Instruments :
Grille multidimensionnelle de l’homicide intrafamilial (Léveillée et al., 2005)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« Les données indiquent qu’il n’y a pas de différence significative entre les individus ayant commis un homicide conjugal, un filicide ou un parricide en ce qui a trait à la confession [...]. » (p. 150) Des différences sont cependant présentes en ce qui a trait aux variables sociodémographiques, psychologiques et criminologiques. Tout d’abord, les résultats indiquent que les femmes confessent plus que les hommes, mais n’indiquent pas de différence en ce qui a trait à l’âge. Ensuite, « [...] les résultats quant aux variables psychologiques démontrent dans un premier temps que les individus ayant commis un homicide intrafamilial qui présentent au moins un symptôme d’un trouble psychotique [...] et un symptôme d’un trouble dépressif [...] sont plus enclins à confesser que ceux qui ne présentent pas ces types de symptômes. Dans un deuxième temps, ceux qui présentent au moins un trait du trouble de la personnalité antisociale [...], limite [...] ou narcissique [...] confessent moins leur crime que ceux qui ne présentent pas l’une ou l’autre de ces caractéristiques. » (p. 151) Enfin, « [...] les résultats démontrent que les individus homicides qui confessent leur crime diffèrent significativement de ceux qui ne le confessent pas dans la façon (méthode utilisée) dont ils ont tué la victime [...]. De plus, les agresseurs qui se sont dénoncés à la police à la suite de la commission du délit sont aussi plus susceptibles de formuler une déclaration incriminante lors de l’interrogatoire policier [...]. » (p. 152-153)