1. Objectifs

Intentions :
« Notre but avec ce travail est d’arriver à voir comment les actrices sociales que nous avons sélectionnées expriment et construisent leur identité dans le ou les contextes dans lesquels elles se trouvent. Nous tenterons de comprendre le processus de construction identitaire qui s’opère en fonction de la perception du monde qu’elles ont, les gestes qu’elles ou leur entourage posent, les relations qu’elles développent et entretiennent, les interactions qu’elles vivent, les discours qu’elles tiennent, etc. » (p. 20-21)

Questions/Hypothèses:
L’hypothèse de l’auteure est la suivante : « Dans une société multiethnique comme celle du Québec, il est possible de garder bien ancrées les racines d’une culture étrangère. Toutefois, la diversité qu’offre la province peut séduire les filles d’immigrants maghrébins musulmans élevées au sein d’une dynamique familiale différente. Pour vivre ''à la québécoise'', les jeunes femmes devront savoir agir selon les contextes. Tournées vers la culture de leurs parents à la maison, elles se sentiront plus libres de vivre selon leurs désirs hors du foyer familial. » (p. 5)
Sa question de recherche est la suivante: « Comment les filles d’immigrants maghrébins musulmans, aujourd’hui âgées de 20 à 25 ans, nés [sic] au Québec ou arrivés [sic] en bas âge, construisent-elles leur identité à travers leurs interactions sociales et familiales? » (p. 4)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
« Le groupe d’individus ciblé dans le cadre de ce travail de recherche est les femmes de 20 à 25 ans qui sont nées au Canada, ou qui y sont arrivées en bas âge, et dont les parents, de confession musulmane, viennent d’Algérie et du Maroc. » (p. 24). L’auteure s’est entretenue avec six participantes.

Instruments:
- journal de bord pour l’observation directe
- grille d’entrevue semi-dirigée

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

« Cette recherche exploratoire vis[e] à comprendre comment les fiIles d’immigrants maghrébins musulmans, aujourd’hui âgées de 20 à 25 ans, nées au Québec ou arrivées en bas âge, construisent leur identité à travers leurs interactions sociales et familiales. » (résumé). L’auteure étudie notamment la réalité de ces jeunes femmes, leur construction identitaire et leurs stratégies identitaires. Elle précise : « L’analyse et l’interprétation des données ont permis de saisir la réalité de jeunes femmes qui doivent composer avec deux cultures dont les valeurs ne correspondent pas toujours. De plus, elles ont démontré que toutes ces femmes ont plus d’une identité qui se construisent et se dévoilent chacune à leur tour en fonction du contexte, du besoin de reconnaissance, de l’interaction demandée et du regard des individus avec lesquels elles se retrouvent. Nous avons [aussi] remarqué que les stratégies identitaires utilisées, pour arriver à trouver un équilibre dans cette construction identitaire complexifiée par une double appartenance culturelle, sont combinées. » (résumé)