Référence bibliographique [5279]
Laflamme, Valérie et David, Hélène. 2002. «La femme a-mère: maternité psychique de la marâtre ». Revue française de psychanalyse, vol. 66, no 1, p. 103-118.
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« Cette étude s’inscrit pour nous à la croisée de deux réflexions : celle de l’écriture d’un scénario et de la réalisation d’un documentaire télévisuel sur ce sujet, et celle d’un travail universitaire de recherche sur ce thème, qui convie de nombreuses femmes à des entretiens en profondeur pour parler de leur expérience de la maternité en tant que belles-mères. »
2. Méthode
Type de traitement des données :
Réflexion critique
3. Résumé
« Dans ce numéro thématique, la Revue française de psychanalyse nous invite à réfléchir sur les familles. Aussi séduisante que soit cette proposition, elle s’inscrit néanmoins dans le champ de la psychanalyse appliquée, laquelle, nous le savons, irrite certains au point de les rendre réticents à prolonger leur lecture. Nous avons choisi de nous intéresser plus spécifiquement au statut psychique de ce qu’on nomme couramment les ’belles-mères’, ou plus cyniquement, et historiquement, les ’marâtres’. Ce texte, vous le constaterez, nous oblige à revoir la constellation familiale dans une perspective dans laquelle plusieurs histoires, plusieurs romans familiaux, se côtoient, s’entrecoupent, voire s’entrechoquent. Jamais, selon nous, la notion de sentiment de culpabilité inconscient n’a-t-elle été autant d’actualité que dans le contexte des familles recomposées. Et que dire des considérations sur les liens de la chair, les liens du sang, qui n’existent pas dans le statut de belle-mère, bien que souvent présents dans les fantasmes et les associations libres. Le thème de la maternité par alliance semble constituer un autre tabou de la maternité que la psychanalyse a très peu exploré. A notre connaissance, et nous y reviendrons, seule Hélène Deutsch (1945) a parlé de la situation psychologique des belles-mères mais dans le contexte propre à son époque où le mari se retrouvait veuf, avec des enfants en bas âge. Nous introduirons notre sujet par la référence à Médée, tragédie écrite il y a pourtant bien longtemps et qui déjà, mettait en lumière les affres d’une mère qui préfère tuer ses propres enfants que de les confier à la nouvelle conjointe de son mari. Comme toujours, les tragédies vont droit au cœur, et Médée n ’est pas une exception. » (p. 103)