La reproduction sociale dans les familles françaises des immigrants partis de l’île de Ré au Canada au XVIIe siècle

La reproduction sociale dans les familles françaises des immigrants partis de l’île de Ré au Canada au XVIIe siècle

La reproduction sociale dans les familles françaises des immigrants partis de l’île de Ré au Canada au XVIIe siècle

La reproduction sociale dans les familles françaises des immigrants partis de l’île de Ré au Canada au XVIIe siècles

| Ajouter

Référence bibliographique [5269]

Lambert, Claire et Landry, Yves. 2002. «La reproduction sociale dans les familles françaises des immigrants partis de l’île de Ré au Canada au XVIIe siècle ». Revue d’Histoire de l’Amérique Française, vol. 55, no 3, p. 345-379.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« L’intérêt principal de cette recherche réside dans la tentative de reconstituer la vie des immigrants et de leur famille dans leur milieu d’origine, mettant ainsi en lumière les facteurs qui, dans un contexte économique et politique ne favorisant pourtant pas le peuplement du Canada, ont pu conditionner et générer leur départ. » (p. 349)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
23 hommes et 14 femmes, dont la majorité était âgée de moins de 25 ans

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« Cette étude cherche à cerner différents éléments ayant pu influencer la décision de 37 hommes et femmes de quitter la paroisse de Saint-Martin de l’île de Ré en direction du Canada au XVIIe siècle. Dans la majorité des cas, les émigrants et leurs familles, de souche martinaise, sinon rhétaise, avaient baigné dans un environnement social, économique et religieux spécifique, marqué notamment par la proximité avec le port de La Rochelle. En premier lieu, la société martinaise était profondément conditionnée par la monoculture de la vigne. Même si l’exploitation était le plus souvent de taille réduite et morcelée, les surfaces cultivées étaient en général suffisantes pour en vivre, d’autant que la pratique d’un travail annexe pouvait assurer des revenus complémentaires. Les familles des émigrants n’étaient nullement miséreuses, comme le démontre l’étude des apports au mariage. Mais, dans le but d’éviter un morcellement croissant de l’exploitation à la suite d’un partage égalitaire strict en contexte de saturation du terroir, les familles mirent en place des stratégies visant à sa préservation. Cette situation pouvait engendrer le départ de certains, les émigrants s’excluant alors d’eux-mêmes du partage successoral. En deuxième lieu, les futurs émigrants ont pu être sensibilisés aux voyages au long cours par suite de l’activité portuaire importante de Saint-Martin. Enfin, l’influence de La Rochelle sur l’île de Ré n’était pas seulement économique, mais également idéologique. Ce bastion de la Réforme véhiculait les idées protestantes auxquelles adhéra une partie de la population martinaise, dont quelques émigrants pour la colonie. » (p. 345)