La participation des femmes au processus de migration transnationale familiale : Le cas des Shi’ites libanais à Montréal

La participation des femmes au processus de migration transnationale familiale : Le cas des Shi’ites libanais à Montréal

La participation des femmes au processus de migration transnationale familiale : Le cas des Shi’ites libanais à Montréal

La participation des femmes au processus de migration transnationale familiale : Le cas des Shi’ites libanais à Montréal s

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Référence bibliographique [5255]

Le Gall, Josiane. 2002. «La participation des femmes au processus de migration transnationale familiale : Le cas des Shi’ites libanais à Montréal ». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Département d’anthropologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« L’objectif de la présente thèse est de comprendre pourquoi les sujets créent, maintiennent et modifient de tels liens. Pour y parvenir, je me penche sur l’expérience des Shi’ites libanais vivant à Montréal. Plus particulièrement, je m’intéresse à la participation des femmes à la mise en place d’un processus transnational. » (p. iii)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« Les données utilisées pour atteindre mon objectif ont été recueillies lors d’une recherche de terrain à Montréal d’une durée de deux ans. Elles sont constituées de nombreuses observations dans le milieu d’insertion des femmes shi’ites et d’entretiens semi-directifs menés auprès de 16 d’entre elles. Le terrain a été complété par un court séjour de quelques semaines dans les banlieues sud de Beyrouth. » (p. iii)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« Au cours des dernières années, la recherche sur la migration a été marquée par le développement d’un nombre grandissant d’études portant sur la migration transnationale. Dans ce type de migration, défini comme un processus social par lequel la vie des migrants se déroule à travers plusieurs frontières, un champ de relations sociales de toutes sortes relie les divers espaces nationaux. [...]
Les migrantes interviewées dans le cadre de la présente recherche établissent de nombreux et fréquents contacts avec des personnes qui vivent à l’extérieur du Québec. Dans le cas des femmes shi’ites libanaises à Montréal, je montre comment leur mobilité fait intervenir des activités relevant essentiellement du domaine relationnel et affectif, d’où la nécessité de recourir à d’autres explications. La prédominance de ces activités dans l’expérience des migrantes va de pair avec le type particulier de migration transnationale à laquelle elles sont activement engagées. Un des arguments défendus dans la thèse est que les femmes shi’ites libanaises à Montréal participent à une migration transnationale de style familial. Suite à la migration, il ne se produit pas une rupture ou une désintégration de l’unité familiale, mais on observe au contraire la poursuite des liens familiaux à l’échelle mondiale. Autrement dit, il se produit une réorganisation familiale. [...]
De plus, je soutiens aussi que les femmes possèdent un rôle-clé dans la réorganisation des liens familiaux et donc, dans l’élaboration des liens transnationaux. Ce rôle découle en grande partie de la poursuite d’une de leurs responsabilités en contexte de migration. Comme au Liban, il revient aux femmes de gérer et d’assurer, par des contacts continus, le bon fonctionnement du réseau familial. Mais suite à leur départ du Liban et à la dispersion du groupe familial, les lettres, les communications téléphoniques et les voyages remplacent les visites quotidiennes. [...]
Pour parvenir à illustrer à la fois le type de migration transnationale et la participation des femmes à la réorganisation des liens familiaux qui s’instaure suite à la migration, je procède à une analyse des liens transnationaux établis par les migrantes. J’examine aussi la valeur que ces dernières accordent à la famille. Finalement, je me penche sur les conditions favorables à une telle réorganisation des liens familiaux. Une première série de conditions concerne les caractéristiques du groupe auquel les femmes appartiennent. Il s’agit de la place de la famille pour les Shi’ites libanais, de l’histoire du groupe au Liban et des caractéristiques de la migration de ce dernier dans le monde. Une seconde série de conditions touche plus spécifiquement l’expérience des migrantes à Montréal. Parmi celles-ci, on retrouve le projet migratoire, les responsabilités et la sociabilité des femmes shi’ites libanaises. » (p. iii)