1. Objectifs

Intentions :
« Évaluer la spécificité psychosociale des adolescents affichant des troubles de comportement comparativement aux délinquants juvéniles ainsi que comparer les services offerts à ces deux catégories de jeunes en difficulté sous l’angle du nombre d’acteurs qui s’impliquent auprès d’eux. »

Questions/Hypothèses :
A) « Dans quelle mesure les jeunes en troubles de comportement affichent-ils des caractéristiques psychosociales différentes comparativement aux jeunes contrevenants? »
B) « Dans quelle mesure les services offerts aux jeunes impliqués dans l’une ou l’autre des problématiques se déploient-ils selon un profil distinct? »

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
21 jeunes en troubles de comportement et 20 jeunes contrevenants

Instruments :
- « CBCL » (Child Behavior Checklist for Children d’Achenbach, 1982) Version française de Pauzé, et al.., 2000);
- « DISC » (Diagnostic Interview Schedule for Children de Fisher et collaborateurs, 1993);
- L’échelle du fonctionnement global du « FAD » (Family Assessment Device de Mc Master, Epstein et Bishop, 1983);
- Le réseau d’acteurs dans les services jeunesse (Cloutier, Carrier et Lépine, 2000).

Type de traitement des données :
Analyses statistiques et analyse de contenu

3. Résumé

« Cette étude exploratoire a pour objectif d’évaluer la spécificité psychosociale des adolescents affichant des troubles de comportement comparativement aux délinquants juvéniles. De plus, elle compare les services offerts à ces deux catégories de jeunes en difficulté sous l’angle du nombre d’acteurs qui s’impliquent auprès d’eux. Un groupe de jeunes en troubles de comportement (n = 21) et un groupe de jeunes contrevenants ( n = 20) sont comparés selon leurs caractéristiques psychosociales et les services déployés à leur endroit. Les résultats indiquent que, comparativement aux jeunes contrevenants, les jeunes en troubles de comportement présentent significativement plus de problèmes intériorisés et extériorisés et qu’ils appartiennent à des familles plus dysfonctionnelles. Par ailleurs, les jeunes en troubles de comportement mobilisent davantage d’acteurs que les jeunes contrevenants, ce qui semble témoigner d’une certaine sensibilité des services offerts à la lourdeur différentielle des problématiques. »