Les compétences inexploitées du réseau social de la famille dont un membre présente une incapacité intellectuelle

Les compétences inexploitées du réseau social de la famille dont un membre présente une incapacité intellectuelle

Les compétences inexploitées du réseau social de la famille dont un membre présente une incapacité intellectuelle

Les compétences inexploitées du réseau social de la famille dont un membre présente une incapacité intellectuelles

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Référence bibliographique [5083]

Thibodeau, Yolande et Morin, Guylaine. 2002. «Les compétences inexploitées du réseau social de la famille dont un membre présente une incapacité intellectuelle». Dans Famille et situation de handicap : comprendre pour mieux intervenir , sous la dir. de Sylvie Tétreault, p. 115-134. Sherbrooke: Éditions du CRP / Université de Sherbrooke, Faculté d’éducation.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Cette recherche-action visait les objectifs suivants :
1) Élaborer et expérimenter des questions qui permettent de colliger des données sur le réseau social des familles. Intégrer les données au plan de services individualisés (PSI) et à d’autres instruments d’évaluation. Par ces questions, optimiser l’efficacité et la pertinence des interventions en lien avec les nouvelles orientations découlant du virage communautaire.
2) Procéder à l’analyse qualitative des données recueillies auprès des familles ainsi que celles provenant des entrevues de groupe-cible (focus group) menées auprès des membres de la famille immédiate et du réseau de soutien élargi. Identifier les facteurs expliquant pourquoi les familles ont recours ou non à leur réseau de soutien formel et informel et pourquoi les membres du réseau offrent un soutien ou refusent de le faire.
3) Produire un guide sur l’intervention auprès des réseaux sociaux en déficience intellectuelle. » (p. 117)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
7 intervenantes

Instruments :
Guide d’entretien
Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« En 1990, le Conseil québécois de la recherche sociale (CQRS) constate qu’en dépit de l’évolution du discours et des mentalités, la famille et les membres de son entourage sont peu engagés dans l’élaboration d’un plan de services (Renaud, 1994). De plus, plusieurs auteurs soulignent que le réseau social est restreint, se composant principalement de la famille immédiate, d’employés et d’autres personnes ayant une déficience intellectuelle (Burchard, Rosen, Gordon, Hasazi, Yoe et Dietzel, 1992; Chiocchio et Boisvert, 1996; Rosen et Burchard, 1990; Thibodeau, 1996). Or, l’intégration sociale est vouée à l’échec en l’absence de relations variées avec la parenté, les amis et les résidents de la collectivité (Gosselin et Gagnier, 1997; Lord et Hearn, 1987). À la lumière de ces considérations, l’approche-milieu est proposée comme une solution à une démarche d’intégration sociale la plus large possible.
Ce virage s’inspire de l’approche communautaire dont il puise les principes, les actions et les aboutissants. Pour la majorité des intervenants œuvrant dans le domaine de la déficience intellectuelle, un tel virage représente un changement de pratique important. Il suppose de travailler en partenariat avec les réseaux sociaux de la personne concernée, tout en étant issu du travail de la collectivité. Il signifie également la recherche d’une meilleure connaissance des points de vue des familles et des membres des réseaux de soutien social. Pour relever ces défis, le Fonds de recherche en déficience intellectuelle de Laval subventionne pour une troisième année consécutive une recherche-action au Centre de réadaptation Normand-Laramée (CRNL) dont le but principal est d’appuyer la démarche d’implantation de l’approche-milieu sur l’ensemble du territoire lavallois. Adoptant le postulat selon lequel il doit exister un arrimage entre la recherche et la pratique, le groupe de recherche est composé en majorité d’éducatrices spécialisées du CRNL. Il fait office d’équipe d’expérimentation, à laquelle est associée une équipe d’orientation formée de consultants et de chercheurs sous la responsabilité de Jérôme Guay.
Initiée en 1997, la démarche avait deux objectifs : 1) proposer aux familles, et particulièrement aux parents, d’utiliser les ressources disponibles mais souvent inexploitées de leur réseau social et 2) outiller les intervenants qui devraient, à court terme, soutenir les familles désireuses de relever ce défi. Le choix d’une recherche-action s’avérait le meilleur puisqu’il permettait aux intervenants d’apprendre à œuvrer en contexte de réseaux tout en accroissant leurs connaissances sur les réseaux sociaux (dynamique, composition, rôles et pratiques) et sur les motifs qui prédisposent les familles à recourir ou non aux ressources de soutien social formel et informel. » (pp. 116-117)