1. Objectifs

Intentions :
« Il ressort que les contenus et les processus d’intériorisation des images parentales sont d’importantes variables à considérer lorsqu’on souhaite améliorer les habiletés éducatives des parents et, conséquemment, briser une fréquente transmission pathogène. L’objectif de cette étude sera donc de vérifier empiriquement si les représentations parentales de la mère sont significativement associées au profil socio-affectif de l’enfant. » (p. 127)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
86 dyades mère-enfant, de niveau socio-économique moyen. Les enfants des deux sexes étaient tous âgés de 30 à 70 mois (moyenne de 52,8 mois). Ils sont répartis en trois groupes distincts : les compétents (n=31), les agressifs (n=27) et les anxieux (n=28).

Instruments :
- Le Profil Socio-Affectif, version courte (PSA-C : Lafrenière et Dumas, 1996);
- Parentals Representations Scale (PRS) de Blatt, Chevron, Quinlan, Schaffer & Wein, 1992).
Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

« Il est démontré que dès l’âge préscolaire certains enfants présentent des troubles de socialisation qui tendent à se maintenir dans le temps malgré l’application de programmes de sensibilisaton et d’apprentissage auprès des parents. En outre, il semble que l’incohérence de soins dispensés par les parents ne résulterait pas seulement d’une méconnaissance des pratiques de maternage mais peut-être aussi de l’intériorisation des représentations de ses propres parents (ou représentations parentales). Nous avons évalué l’incidence des représentations parentales de 86 mères sur le développement socio-affectif de leurs enfants d’âge préscolaire à partir d’une mesure du profil socio-affectif de l’enfant dit compétent, agressif ou anxieux. Les résultats statistiques (Kruskal-Wallis) indiquent que : i) les images parternelle et maternelle intériorisées par les mères distinguent le profil socio-affectif de leur enfant tel que révélé en milieu préscolaire et ii) comparativement avec les mères d’enfants anxieux, les mères d’enfants agressifs ont une représentation d’images paternelle et maternelle moins bienveillante et d’une représentation d’image maternelle également moins bienveillante et plus punitive que les mères d’enfants compétents. » (p. 121)