Référence bibliographique [4932]
Cormier, Linda. 2003. «Assurer la continuité éducative au préscolaire en favorisant le partenariat entre la famille, le centre de la petite enfance et la maternelle par l’élaboration d’un portfolio». Mémoire de maîtrise, Trois-Rivières, Université du Québec à Trois-Rivières, Département d’éducation.
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« Les objectifs que nous poursuivons sont donc d’élaborer et de mettre en place un moyen de favoriser le partenariat entre les parents, les éducatrices et les enseignantes, d’en vérifier l’impact sur la continuité éducative et, finalement, de connaître les perceptions de chacun en regard de l’expérience vécue. » (p. 2)
Questions/Hypothèses :
« Nous avons donc voulu vérifier : Est-ce que le portfolio a permis une approche individualisée et des stimulations appropriées? A-t-il favorisée l’instauration d’une transition harmonieuse dans lequel l’enfant devenait motivé d’interagir? A-t-il amélioré la communication et le partenariat avec les parents dans les différents moments de transition? A-t-il permis une meilleure continuité dans le soutien au développement de l’estime de soi de l’enfant? Finalement, a-t-il amélioré les perceptions des intervenants entre eux? » (p. iv)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
- Deux éducatrices;
- Vingt-six enfants;
- Trois enseignantes;
- Cinq parents.
Instruments :
- Portfolio;
- Guide d’entretien;
- Journal de bord;
- Questionnaire.
Type de traitement des données :
Analyse de contenu
3. Résumé
« Au cours des dernières années, les milieux de vie de l’enfant d’âge préscolaire ont subi des transformations majeures qui les ont amenés à relever de nombreux défis. Parmi ces milieux nous retrouvons la famille, le centre de la petite enfance et la maternelle. Il apparaît que ceux-ci communiquent très peu entre eux et, par conséquent, ils méconnaissent le vécu de l’enfant dans les autres milieux de vie. Il semble aussi que ce manque de communication nuit au partenariat et à la continuité éducative entre les milieux de vie de l’enfant.
C’est en partant de ces concepts que nous avons développé notre cadre de référence. En visant la réussite et l’épanouissement de l’enfant, nous avons admis que la transition harmonieuse et la continuité éducative étaient essentielles. C’est par l’instauration du partenariat entre la famille, le centre de la petite enfance et la maternelle, selon une approche écologique du développement de l’enfant, que nous pouvons y arriver. À cet égard, l’utilisation de moyens efficaces de communication semble être une avenue qui ait du sens. C’est à l’aide du portfolio que nous avons tenté de répondre aux questions de cette recherche. [...]
Cette recherche de type qualitatif, a débuté dans deux centres de la petite enfance. Les enfants ont élaboré des portfolios avec l’aide de l’éducatrice et des parents. Ensuite, les enfants ont remis leur portfolio à leur enseignante de maternelle. Les données ont été recueillies auprès des éducatrices, des parents et des enseignantes à l’aide de questionnaires, d’entrevues et de journaux de bord. Elles ont été analysées rigoureusement de façon électronique et manuelle. Les thèmes obtenus à partir des données ont été vérifiés par trois assistantes de recherche. Ils ont été hiérarchisés en tenant compte des principaux concepts énumérés précédemment.
Les résultats ont permis de comprendre l’expérience et ainsi de répondre aux questions spécifiques de la recherche. Nous avons constaté que le portfolio a favorisé une approche individualisée et l’établissement de liens significatifs avec l’enfant. Il a motivé les enfants pour l’entrée à la maternelle, favorisant du même coup la transition harmonieuse. Il semble aussi que le portfolio a facilité la communication entre les éducatrices et les parents, sauf pour certains parents qui semblaient avoir au départ peu de contacts avec les éducatrices. Cependant, peu d’éléments permettent d’affirmer qu’il a réellement contribué au partenariat entre les enseignantes et les parents, encore moins entre les enseignantes et les éducatrices. À cet effet, nous avons précisé que le contexte, qui prévalait au moment de la recherche, ne permettait pas d’améliorer les perceptions des intervenants entre eux. Par dessus tout, il y a lieu d’affirmer que le temps consacré à l’élaboration du portfolio a grandement contribué au développement de l’estime de soi des enfants, des parents et des éducatrices.
La transférabilité des résultats obtenus à des contextes semblables comporte certaines limites. Il faut reconnaître que le nombre de participants, le choix de ceux-ci et la période à laquelle a eu lieu le projet peuvent biaiser les résultats. Les réajustements qu’exige l’actuelle réforme scolaire créent un stress et une surcharge de travail chez les enseignantes, expliquant du même coup les nombreux refus essuyés.
L’implantation du portfolio dans les centres de la petite enfance, le soutien aux éducatrices et la concertation entre les éducatrices et les enseignantes représentent des pistes de recherche prometteuses. Finalement, par cette recherche, nous avons tenté de mettre en place des conditions qui permettraient le développement harmonieux et l’épanouissement de l’enfant dans les différents milieux de vie qu’il côtoie pendant sa période préscolaire. » (p. iv)