1. Objectifs

Questions/Hypothèses :
« Le niveau d’éducation des parents, plus précisément, leur niveau de compétences en littératie, ne serait-il pas un facteur plus révélateur que leur situation financière pour déterminer la qualité de l’environnement de littératie familiale et par le fait même, le succès de l’enfant lors de l’apprentissage de la lecture? Les études portant sur l’environnement de littératie familiale dans les milieux défavorisés révèlent que les pratiques varient grandement d’une famille à l’autre. Est-il possible que les variations observées soient dues au niveau de compétence en lecture et en écriture des parents? » (p. 16)

2. Méthode

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

« Cette recherche porte sur la littératie dans les familles où les parents ont de faibles compétences en lecture et en écriture. Différents aspects de cette problématique sont analysés dans trois volets complémentaires. Le premier volet porte sur le rapport à la littératie qu’entretiennent ces parents. À cet effet, 174 parents fréquentant des classes d’alphabétisation ont répondu à un questionnaire portant sur les variables suivantes : la stimulation à la littératie reçue pendant leur enfance, leur attitude envers la littératie, leurs pratiques de littératie actuelles, leurs croyances envers l’acquisition de la littératie chez l’enfant ainsi que leur sentiment de compétence pour soutenir leur enfant dans ce développement. Les résultats révèlent des relations significatives entre le niveau de littératie des parents et les variables étudiées. Le deuxième volet de la recherche s’intéresse à la façon dont ces parents contribuent à la réussite scolaire de leur enfant. Un ensemble de 48 enfants, répartis selon leur niveau de performance scolaire, fut comparé selon diverses variables. Les résultats révèlent que les enfants ayant une bonne performance scolaire ont des parents ayant un niveau de littératie de septième année ou plus. Ces parents sont plus impliqués dans l’éducation de leur enfant que ceux dont le niveau de littératie est moins élevé. Dans ces familles, l’environnement de littératie familiale s’avère être une variable influençant la réussite en lecture de l’enfant, mais non pas sa réussite en écriture. Par ailleurs, les enfants dont les parents ont un niveau de littératie inférieur à la troisième année éprouvent davantage de problèmes que les autres enfants lors des devoirs et des leçons. De plus, ils se retrouvent plus souvent parmi les enfants ayant une faible performance scolaire. Dans le dernier volet, les stratégies d’intervention des mères ainsi que la qualité de l’étayage qu’elles fournissent dans le soutien à leur enfant qui fait la lecture sont analysées. Les mères faiblement scolarisées sont comparées à celles ayant terminé des études secondaires ou des études professionnelles et à celles ayant des études universitaires. Selon les résultats, les mères faiblement scolarisées ne se distinguent pas des mères ayant des études secondaires ou professionnelles quant à leurs stratégies d’intervention et à la qualité de l’étayage lors de la lecture par l’enfant. Elles se distinguent toutefois des mères ayant des études universitaires en démontrant des stratégies d’intervention plus restrictives ainsi qu’un étayage de moindre qualité. Par ailleurs, ces deux variables sont associées aux compétences en lecture des enfants. Ainsi, les mères faisant appel à des stratégies restrictives et offrant un étayage de faible qualité sont celles dont les enfants éprouvent davantage de difficulté en lecture. » (p. 1-2)

Cette thèse comprend trois articles. Une fiche de lecture a été réalisée pour chacun.
1) « Les caractéristiques des parents ayant de faibles compétences en lecture et en écriture et leur rapport à la littératie »
2) « Low-Literate Parents and their Children’s School Achievement »
3) « Analyse des interactions entre le parent faiblement scolarisé et son enfant lors de la lecture »