Le taux de placement des jeunes en institution : l’écart entre la Belgique et le Québec
Le taux de placement des jeunes en institution : l’écart entre la Belgique et le Québec
Le taux de placement des jeunes en institution : l’écart entre la Belgique et le Québec
Le taux de placement des jeunes en institution : l’écart entre la Belgique et le Québecs
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Référence bibliographique [4726]
Lemonde, Lucie. 2003. «Le taux de placement des jeunes en institution : l’écart entre la Belgique et le Québec ». Criminologie, vol. 36, no 1, p. 177-198.
Intentions : « Cet article dresse un portrait comparatif de la situation des mineurs privés de liberté en Belgique francophone et au Québec. » (p. 178)
Questions/Hypothèses : « Il n’existe en Belgique francophone que 240 places en internat dans les institutions publiques de protection de la jeunesse (IPPJ) pour une population d’environ quatre millions et demi d’habitants. […] Au Québec par contre, on retrouve […] dans l’ensemble de la province, 3050 places en internat. […]. Comment expliquer cet écart colossal entre les deux communautés? Comment expliquer le fait qu’au Québec nous enfermions dix fois plus de jeunes? » (p. 178)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Divers textes législatifs québécois et belges ayant trait au placement des jeunes en institution
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
« Cet article dresse un portrait comparatif de la situation des mineurs privés de liberté en Belgique francophone et au Québec. Le taux de placement des jeunes en institution publique est beaucoup plus élevé ici qu’en Belgique. Deux facteurs principaux expliquent cet écart important. Premièrement, il est interdit, en Belgique, d’héberger en institution publique les jeunes en danger. Seuls s’y retrouvent de jeunes délinquants. Au Québec, à l’inverse, la très grande majorité des jeunes que l’on retrouve dans les centres de réadaptation sont des jeunes sous protection n’ayant été déclarés coupables d’aucun délit. Une minorité de jeunes contrevenants y sont détenus en vertu d’une condamnation pénale. Deuxièmement, en Belgique, les normes sont presque toutes de nature législative et réglementaire, notamment quant au pouvoir d’envoyer et de maintenir un jeune en institution publique, alors que nos propres normes législatives sont plutôt sommaires et se contentent souvent de déléguer à diverses autorités administratives le pouvoir décisionnel quant au lieu d’hébergement et aux mesures additionnelles de privation de liberté au cours du placement. » (p. 177)