Restriction alimentaire à l’adolescence : contribution de la dépression et des relations d’attachement

Restriction alimentaire à l’adolescence : contribution de la dépression et des relations d’attachement

Restriction alimentaire à l’adolescence : contribution de la dépression et des relations d’attachement

Restriction alimentaire à l’adolescence : contribution de la dépression et des relations d’attachements

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Référence bibliographique [4670]

Montpetit, Mélissa. 2003. «Restriction alimentaire à l’adolescence : contribution de la dépression et des relations d’attachement». Mémoire de maîtrise, Trois-Rivières, Université du Québec à Trois-Rivières, Département de psychologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« La présente étude vise différents objectifs. De manière générale, elle cherche à :
1. Confirmer la relation existante entre la dépression et la restriction alimentaire.
2. Vérifier la relation possible entre l’attachement et la restriction alimentaire. » (p. 55)

Questions/Hypothèses :
« 1. Les adolescentes rencontrant les critères de restriction alimentaire obtiendront un score de dépression significativement plus élevé, un score de perception d’attachement à la mère et au père significativement plus faible et seront plus nombreuses à montrer des styles d’attachement insécurisant que les adolescentes non restrictives.
2. Le rôle médiateur de la dépression sur la relation entre la restriction alimentaire et la perception d’attachement sera examiné. » (p. 55)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Six cent quatre-vingt-quatorze adolescentes de deux écoles secondaires privées de la région Mauricie Bois-Francs ont participé à l’étude. L’âge des adolescentes varie entre 13 et 17 ans.

Instruments :
- Eating Attitudes Test (EAT-26; Garner & Garfinkel, 1979, traduit et validé par Leichner, Steigner, Puentes-Neuman, Perreault et Gottheil, 1994)
- Beck Depression Inventory (BDI; Beck, 1978, traduit et validé par Bourque & Beaudette, 1982)
- Inventory of Parent Adolescent Attachment (IPAA; Armsden & Greenberg, 1987, traduit par Larose & Boivin, 1991)
- Relationship Questionnaire (Bartholomew & Horowitz, 1991, traduction libre de Lussier, 1995)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« La recherche de minceur et les conduites alimentaires inadaptées à l’adolescence connaissent une croissance et un alourdissement depuis les dernières années. Ces conduites précèdent souvent l’apparition de pathologies alimentaires spécifiques. L’anorexie mentale primaire constitue, dans cette lignée, la forme la plus sévère des troubles de l’alimentation. Ses retombées sont importantes, tout autant que ses répercussions sur le développement.
Face à l’accroissement et à l’alourdissement du trouble alimentaire à l’adolescence, plusieurs études ont cherché à comprendre, voire à expliquer le phénomène. Dans la vision étiologique actuellement multifactorielle de l’anorexie, l’importance des facteurs familiaux a maintes fois été remise en question, référant à un manque de données empiriques fiables. Au contraire, la dépression a été reconnue comme étroitement liée à son développement.
Un des principaux objectifs de la présente recherche est de vérifier empiriquement l’influence des facteurs familiaux sur la restriction alimentaire. Précisément, d’analyser si la perception des liens d’attachement à la mère et au père influence la présence d’attitudes alimentaires restrictives s’apparentant à l’anorexie mentale. Elle vise aussi l’étude du rôle médiateur de la dépression sur la relation entre l’attachement et la restriction alimentaire. [...]
En se basant sur les scores du Eating Attitudes Test, deux groupes de comparaison ont été formés pour étudier les adolescentes restrictives et non restrictives sur l’ensemble des variables choisies. Des analyses de moyennes ont montré des différences significatives entre les groupes sur les variables dépression, perception et style d’attachement. En fait, les adolescentes restrictives ont obtenu des scores significativement plus élevés à l’échelle de dépression, en comparaison aux adolescentes non restrictives, et des scores de perceptions d’attachement à la mère et au père significativement plus faibles. Elles ont finalement été plus nombreuses à montrer des styles d’attachement insécurisant que les non restrictives.
Dans un deuxième temps, une analyse de régression multiple de type hiérarchique a été effectuée dans le but d’examiner l’effet médiateur de la dépression sur la relation entre la perception d’attachement et la restriction alimentaire. Les résultats de l’étude ont montré que suite à l’introduction des scores de dépression, la perception d’attachement ne prédisait plus la restriction. Le lien entre la dépression et la restriction alimentaire est prépondérant.
Les résultats obtenus montrent la relation étroite unissant la restriction alimentaire, la dépression et l’attachement, et mettent en lumière l’interdépendance de ces variables. Ils précisent l’apport des perceptions d’attachement au modèle étiologique de la restriction, et surtout, ils montrent l’importance de l’effet médiateur de la dépression dans le modèle. » (p. iii)