La théorie de l’abusé-abuseur en délinquance sexuelle : Qui dit vrai?

La théorie de l’abusé-abuseur en délinquance sexuelle : Qui dit vrai?

La théorie de l’abusé-abuseur en délinquance sexuelle : Qui dit vrai?

La théorie de l’abusé-abuseur en délinquance sexuelle : Qui dit vrai?s

| Ajouter

Référence bibliographique [4626]

Pellerin, Bruno, St-Yves, Michel et Guay, Jean-Pierre. 2003. «La théorie de l’abusé-abuseur en délinquance sexuelle : Qui dit vrai? ». Revue canadienne de criminologie et de justice pénale / Canadian Journal of Criminology and Criminal Justice, vol. 45, no 1, p. 81-98.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« La présente étude vise donc à répondre à deux questions : 1) Les délinquants sexuels qui rapportent une victimisation sexuelle sont-ils différents des autres délinquants sexuels? 2) Quel est l’importance de la victimisation sexuelle dans le développement de la délinquance sexuelle? » (p.81)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« Deux cent soixante-dix-huit (n = 278) délinquants sexuels ont participé à l’étude. Ils ont commis, pour la présente peine, une ou plusieurs agressions sexuelles. Sur ce nombre, près de la moitié des sujets (49,3 %) ont rapporté une victimisation sexuelle avant l’âge de 18 ans. » (p. 85)

Instruments :
« L’ensemble des données a été recueilli avec l’aide du Questionnaire informatisé pour les délinquants sexuels (QIDS), un questionnaire détaillé, conçu spécifiquement pour l’évaluation des délinquants sexuels (St-Yves, Proulx et McKibben 1994). Ce questionnaire regroupe une multitude de renseignements portant, entre autres, sur les antécédents professionnels et scolaires, les antécédents personnels, familiaux et criminels et le développement sexuel. Les résultats de plusieurs épreuves psychométriques, dont l’évaluation phallométriques, y sont également colligés. » (p. 86)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« Les résultats montrent que les délinquants-victimes sont plus nombreux à avoir été exposé à des modèles familiaux inadéquats, à avoir manifesté certains troubles du comportement avant l’âge de 18 ans et à avoir des antécédents judiciaires pour des crimes sexuels. Ils ont également connu une vie sexuelle plus précoce et [ils] se considèrent moins compétents sur le plan sexuel que les délinquants-non victimes. Malgré les différences observées entre les deux groupes de délinquants sexuels, des analyses de covariance révèlent que les troubles du comportement et le développement sexuel sont davantage influencés par l’exposition à des modèles familiaux inadéquats que par la victimisation sexuelle. De plus, qu’ils aient été victimes ou non, les délinquants sexuels de notre étude présentent plusieurs points en commun. Ces similitudes semblent d’ailleurs jouer un rôle plus important que la victimisation sexuelle dans le développement de la délinquance sexuelle et, par conséquent, méritent plus d’attention des chercheurs et des cliniciens. » (pp. 81-82)