La fille taboue ou ''La prise en charge des filles-mères par les Sœurs de Miséricorde à Trois-Rivières, 1943-1971''

La fille taboue ou ''La prise en charge des filles-mères par les Sœurs de Miséricorde à Trois-Rivières, 1943-1971''

La fille taboue ou ''La prise en charge des filles-mères par les Sœurs de Miséricorde à Trois-Rivières, 1943-1971''

La fille taboue ou ''La prise en charge des filles-mères par les Sœurs de Miséricorde à Trois-Rivières, 1943-1971''s

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Référence bibliographique [4591]

Raymond, Diane. 2003. «La fille taboue ou ''La prise en charge des filles-mères par les Sœurs de Miséricorde à Trois-Rivières, 1943-1971''». Mémoire de maîtrise, Trois-Rivières, Université du Québec à Trois-Rivières, Département d’études québécoises.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Notre étude aura pour objet l’analyse du rôle des Sœurs de Miséricorde dans la prise en charge des ’filles-mères’ à Trois-Rivières, entre 1943 et 1971. » (p. 1)

Questions/Hypothèses :
« Nous voulons ainsi démontrer que même si les religieuses participent à la morale chrétienne et à la morale sociale qui toutes deux réprouvent les grossesses hors mariage, les religieuses évitent de stigmatiser les mères-célibataires et cherchent au contraire à leur venir en aide. » (p. 1)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’auteure a consulté des archives des Sœurs de Miséricorde, des correspondances entre les membres du clergé, ainsi que des procès-verbaux de l’agence du Service social de Trois-Rivières et du Service social de Ste-Marie. Elle se réfère également à des entretiens informels avec les religieuses ayant travaillé auprès des filles-mères, en plus d’avoir mené cinq entrevues dirigées à l’aide de questionnaires auprès de cinq mères ayant donné naissance à l’Hôpital Ste-Marie ou ayant habité à la Villa Joly, tous deux gérés par les Sœurs Miséricorde. Elle a également consulté les archives du diocèse de Trois-Rivières et fait une lecture du « Nouvelliste de Trois-Rivières » de 1920 à 1971 afin de comprendre le contexte qui prévalait à l’époque.

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


« Le rôle des Sœurs de Miséricorde pour la prise en charge des mères-célibataires se définit dès le milieu du XIXe siècle, à Montréal, sous l’influence de l’industrialisation et de l’urbanisation. Leur tradition, dictée par les autorités de l’Église, est soutenue par la classe dirigeante. Mais la mission des religieuses est cependant critiquée par la population imbue des règles de la morale chrétienne et bourgeoise. Le phénomène de la prise en charge des ’filles-mères’ est une conséquence de la violence sociale exercée contre les femmes enceintes d’une grossesse hors-mariage. Mais, en 1943, les nombreux bouleversements causés par la crise économique et l’effort de guerre causent l’éclatement de la famille traditionnelle et une augmentation constante des naissances illégitimes […] même dans les régions éloignées. L’Église cherche à combattre l’immoralité et interpelle les Sœurs de Miséricorde pour s’installer à Trois-Rivières. […] La protection des mères célibataires et de leurs enfants fut la véritable préoccupation des religieuses jusqu’au moment où l’État-providence intègre un système de sécurité sociale complet et intégré aux politiques de la société de masse. […] Les méthodes de réhabilitation se voient transformées par l’introduction des sciences sociales dans la vocation des religieuses. Les Sœurs de Miséricorde iront jusqu’à proposer l’abolition de la tradition, très précieuse, du secret et de l’enfermement, pour combattre les préjugés et offrir à leurs protégées, une complète libération. » (p. ii)