Référence bibliographique [4478]
Vatz Laaroussi, Michèle. 2003. Familles immigrantes des guerres en Estrie. De la connaissance au soutien : Rapport de recherche présenté au Ministère de l’Enfance et de la Famille. Sherbrooke: Université de Sherbrooke.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« Les objectifs de cette recherche [sont] de mieux saisir les besoins et les forces des familles immigrantes des guerres dans notre région [l’Estrie] tout en identifiant les stratégies qu’elles mettent en œuvre pour s’y installer. » (p. 189)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
« Pour atteindre ces objectifs de connaissance, deux volets de recherche ont été menés dans une démarche qualitative, inductive et cumulative: [...] Le volet familles composé d’entrevues semi-directives avec 31 couples et 30 enfants de 7 pays d’origine : l’Irak et l’Algérie, le Rwanda et le Burundi, l’ex-Yougoslavie, l’Afghanistan, la Colombie. Les rencontres de l’équipe de recherche avec le groupe des intervieweuses et intervieweurs de ces différents pays d’origine a par ailleurs représenté un complément important pour l’analyse et l’interprétation de ces entrevues. [...] Le volet intervenants reposant sur des entrevues, des questionnaires et des groupes focus avec 39 intervenants des milieux de la santé, de l’emploi, de l’éducation, du communautaire et du social. » (p. 8)
Instruments :
« Nous avons utilisé trois grilles d’entrevue, sensiblement identiques, mais adaptées chacune aux interlocuteurs soient : les parents, les enfants et les intervenants des différents services. » (p. 42) Dans le cas des jeunes enfants, on leur a demandé de faire un dessin représentant leur famille avant et après l’arrivée à Sherbrooke. Les auteurs ont choisi l’outil trajectoire de vie dans cette recherche afin de respecter les limites des immigrants puis aussi pour leur permettre de mettre de l’avant « leurs capacités à aller de l’avant. » (p. 43)
Type de traitement des données :
Analyse de contenu
3. Résumé
« Notre méthodologie de recherche en réseau a ainsi permis, par la proximité des participants, d’aborder des points souvent obscurs dans les recherches traditionnelles : l’histoire de ces familles, leurs pertes et souffrances, mais aussi leurs forces, leurs potentiels, leurs projets et leurs espoirs. Loin d’être écrasés par leur passé, les différents membres de ces familles nous sont apparus en action, dans des dynamiques actives de construction de leur devenir et de celui de leurs enfants. Plusieurs ont souhaité que leur histoire serve de témoignage social et surtout qu’elle soit utilisée pour mieux accompagner les nouveaux arrivants. » (p. 189) Par ailleurs, bien que « [...] les familles se sentent bien accueillies à leur arrivée, elles se sentent rapidement abandonnées avec un lourd bagage à porter seules ou à partager avec ceux et celles qui ont la même expérience, qui représentent un soutien fort mais qui ne peuvent tout accomplir sans support matériel et officiel. De même, les intervenants de tous ordres se sentent particulièrement impuissants à accompagner ces familles, adultes et enfants, dans leur trajectoire d’insertion par manque de ressources et d’informations. » (p. 190)