Cohabitation intergénérationnelle et logement supplémentaire dans les banlieues de Québec : projets de familles et règles d’urbanisme
Cohabitation intergénérationnelle et logement supplémentaire dans les banlieues de Québec : projets de familles et règles d’urbanisme
Cohabitation intergénérationnelle et logement supplémentaire dans les banlieues de Québec : projets de familles et règles d’urbanisme
Cohabitation intergénérationnelle et logement supplémentaire dans les banlieues de Québec : projets de familles et règles d’urbanismes
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Référence bibliographique [4407]
Boulianne, Manon. 2004. Cohabitation intergénérationnelle et logement supplémentaire dans les banlieues de Québec : projets de familles et règles d’urbanisme. Montréal: Centre de recherche sur les innovations sociales.
Intentions : « Cette recherche s’intéresse aux stratégies résidentielles qui consistent en l’ajout d’un logement supplémentaire aux maisons unifamiliales de banlieue en vue d’une cohabitation intergénérationnelle. Le logement supplémentaire y est défini comme une unité d’habitation autonome, attenante à une maison unifamiliale ou construite à l’intérieur de cette dernière. » (p. xiii) Les objectifs de cette recherche étaient « de documenter les dynamiques sociales familiales qui entrent en jeu lorsque l’option de l’ajout d’un logement supplémentaire en vue d’une cohabitation intergénérationnelle est mise de l’avant. Cette recherche devait également permettre de constater comment, et dans quelle mesure, les règlements municipaux en matière de zonage interviennent dans les stratégies résidentielles des ménages désireux d’expérimenter le logement de proximité en maison intergénérationnelle. Un troisième objectif venait se greffer aux deux premiers. Il s’agissait d’établir, à la fin du processus d’analyse des données, des recommandations en ce qui concerne d’éventuels programmes publics d’appui aux ménages désireux d’ajouter un logement, pour des fins de cohabitation intergénérationnelle, à une maison unifamiliale. » (p. 5)
Questions/Hypothèses : « La question de recherche principale qui a guidé notre travail peut se formuler ainsi : quels rapports sociaux le choix de la cohabitation intergénérationnelle en logement supplémentaire exprime-t-il lorsqu’on l’aborde comme une stratégie résidentielle basée sur des relations de parenté? » (p. 3) « Nous inspirant, au plan théorique, des travaux de Bonvalet (1997) et d’Attias-Donfut (1997), nous avons fait l’hypothèse que la cohabitation intergénérationnelle en logement supplémentaire résulte de stratégies résidentielles familiales basées sur des principes de réciprocité (don et contre-don) et qui doivent être abordées en tenant compte 1) des rapports liant les différents membres d’une parentèle spécifique dans le temps et l’espace ainsi que 2) des opportunités et des contraintes définies par la normativité municipale. » (p. 3)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : « Une enquête qualitative a été menée auprès de responsables de l’urbanisme dans cinq [5] arrondissements ou municipalités de la conurbation de Québec afin d’obtenir des renseignements sur la réglementation municipale et les avantages et inconvénients perçus eu égard à ce type d’arrangement résidentiel. En outre, des entretiens semi-directifs ont été réalisés auprès de 36 personnes, appartenant à 26 ménages, membres de 15 familles distinctes ayant expérimenté la cohabitation intergénérationnelle dans des maisons unifamiliales réaménagées à cette fin. » (p. xiii)
Instruments : Guides d’entretiens semi-directifs
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
« L’étude permet de conclure que la réglementation municipale en matière de zonage et d’intégration architecturale constitue un élément important dans la prise de décision des ménages désireux de cohabiter. Par ailleurs, l’ajout d’un logement supplémentaire pour fins de cohabitation entre apparentés est le fait de ménages liés au préalable par une forte proximité affective. Lorsque le projet est mené de manière participative, il répond généralement aux attentes des personnes concernées, qui y voient plusieurs avantages aux plans de la sécurité, des finances, de la sociabilité, de la vie quotidienne, de la qualité du cadre bâti et de l’espace ainsi que de la santé. Un seul inconvénient ressort de manière significative : une perte d’intimité qui peut aller jusqu’à causer des frictions si les espaces réservés à chacun des ménages impliqués sont insuffisamment délimités. On note également l’absence de programmes publics pouvant faciliter le financement de tels projets, les coûts étant pour le moment totalement absorbés par les ménages concernés. » (p. xiii)