Courcy-Legros, Stéphanie Fatou. 2004. «L’émigration, un projet familial de vie». Thèse de doctorat, Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Département d’intervention sociale.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : « Ce mémoire de maîtrise en intervention sociale traite des projets familiaux d’émigration afin de permettre aux différents acteurs de mieux comprendre la réalité des familles immigrantes. De nombreuses recherches portent sur les questions relatives à l’immigration, mais l’angle sous lequel nous avons choisi d’orienter notre recherche a pour but de clarifier en quoi l’émigration est un projet de vie pour les familles et comment ce projet de vie permet à celles-ci d’acquérir du pouvoir. » (p. vii)
2. Méthode
Échantillon : Cinq familles émigrées au Canada depuis moins de deux ans
Instruments : Guide d’entretien
Type de traitement des données : Analyse qualitative
3. Résumé
« La question de recherche est [...] axée sur l’explication du projet familial de migration en tant que forme de reprise de pouvoir (empowerment). [...] Une attention particulière sur l’influence de la famille dans le choix du projet de vie a été apportée, et ce, dans une optique de trajectoire de migration. Par ailleurs, dans le processus de migration proprement dit, une observation sur l’émigration comme levier permettant de reprendre du pouvoir sur sa vie a été faite. Nous avons également accordé une place au quotidien postmigratoire des familles immigrantes afin d’obtenir leur perception du pouvoir qu’elles considèrent détenir dans leur ’nouvelle’ vie. [...] Il ressort quelques grands constats sur l’élaboration du projet de vie entourant l’émigration ainsi que le vécu postmigratoire des familles. Tout d’abord, il est apparu clairement que les familles immigrantes qui choisissent de bâtir un projet migratoire le font avec l’espoir d’une amélioration de la qualité de vie familiale ou de leurs conditions de vie, et ce, à plusieurs niveaux. Pour les familles participantes, l’ensemble du processus administratif relié à l’immigration, par sa complexité, leur a permis d’acquérir un pouvoir sur leur vie étant donné que ces démarches sont fortement structurantes. Finalement, suite à leur migration proprement dite, les familles sont d’avis qu’elles perdent un peu de contrôle sur leur vie puisqu’elles traversent une situation précaire, mais elles projettent toutes, à plus ou moins long terme, de regagner ce pouvoir. » (résumé, p. vii)