Mort du père, expérience de l’altérité et construction de l’identité au féminin dans La petite fille qui aimait trop les allumettes, de Gaétan Soucy

Mort du père, expérience de l’altérité et construction de l’identité au féminin dans La petite fille qui aimait trop les allumettes, de Gaétan Soucy

Mort du père, expérience de l’altérité et construction de l’identité au féminin dans La petite fille qui aimait trop les allumettes, de Gaétan Soucy

Mort du père, expérience de l’altérité et construction de l’identité au féminin dans La petite fille qui aimait trop les allumettes, de Gaétan Soucys

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Référence bibliographique [4264]

Gauthier, Catherine. 2004. «Mort du père, expérience de l’altérité et construction de l’identité au féminin dans La petite fille qui aimait trop les allumettes, de Gaétan Soucy». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département d’études littéraires.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Divisé en deux chapitres [...] notre mémoire permettra de découvrir, à travers l’analyse de la problématique identitaire du roman, de quelle façon un sujet féminin réussit à éclore dans un ordre symbolique patriarcal où la femme est absente, reniée, bafouée et calomniée et où la folie règne en maître. » (p. 7)

2. Méthode



Échantillon/Matériau :
La petite fille qui aimait les allumettes de Gaétan Soucy

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« Cette étude de La petite fille qui aimait les allumettes, de Gaétan Soucy, porte avant tout sur l’identité sexuelle au féminin. Dans un premier temps, il est question d’un univers résolument masculin, mis en place par le père, où la femme n’a pas droit de cité. Dans l’enceinte de cette ’Maison du père’, la féminité de la narratrice du roman est bafouée au profit d’une généralisation du masculin. Puis vient la mort du père qui déstabilise les certitudes identitaires en permettant peu à peu la découverte du féminin. Cette mort pousse la narratrice à sortir du domaine du père (ce qu’elle n’avait jamais fait auparavant) et la fait rencontrer l’autre qui la mène à son identité sexuelle réelle. À partir de ce moment, la narratrice peut s’affirmer au féminin dans son écriture et apprivoiser lentement sa nouvelle identité. À la fin du roman, on passe clairement d’une lignée d’hommes (le père et ses deux ’fils’) à une lignée de femmes (la narratrice et son futur bébé, qu’elle imagine être une fille). Nous assistons donc à une victoire du féminin sur le masculin et à l’émergence d’une subjectivité féminine. Afin de mener à bien cette analyse, nous utilisons au premier chapitre les théories de Freud sur la sexualité féminine et les critiques qu’en ont faites plusieurs théoriciennes féministes. Il est donc possible de montrer que la dévalorisation du corps féminin entreprise par le père rejoue en quelque sorte la conception freudienne de celui-ci. Puis, certaines théories sur l’altérité permettent de comprendre au deuxième chapitre de quelle façon la rencontre avec l’autre est l’occasion de prendre contact avec notre identité réelle. Finalement, nous faisons intervenir les concepts d’agentivité et d’’écriture féminine’ afin d’illustrer ce dévoilement de la féminité, féminité qui atteint son apogée à la fin du roman dans la grossesse qui se pose comme l’accueil ultime de l’autre à l’intérieur de soi. » (p. v)