L’attribution de la garde des enfants après le divorce ou la séparation des parents : perceptions d’avocates et d’avocats en droit de la famille

L’attribution de la garde des enfants après le divorce ou la séparation des parents : perceptions d’avocates et d’avocats en droit de la famille

L’attribution de la garde des enfants après le divorce ou la séparation des parents : perceptions d’avocates et d’avocats en droit de la famille

L’attribution de la garde des enfants après le divorce ou la séparation des parents : perceptions d’avocates et d’avocats en droit de la familles

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Référence bibliographique [4225]

Joyal, Renée. 2004. «L’attribution de la garde des enfants après le divorce ou la séparation des parents : perceptions d’avocates et d’avocats en droit de la famille ». Revue du Barreau, vol. 64, p. 445-456.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Nous présentons ici un résumé des observations et des perceptions de ces praticiens. » (pp. 445-446)

Questions/Hypothèses :
« 1) Pourquoi, dans un contexte d’égalité juridique des parents, la garde des enfants est-elle encore très majoritairement confiée à la mère en cas de divorce ou de séparation?
2) Dans quelle proportion les « consentements » des parents concernant la garde reflètent-ils une entente réelle entre ceux-ci? » (p. 445)
« 3) Les pères ou les groupes de pères qui se plaignent d’être « désavantagés par le système » ont-ils raison? » (p. 451)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
20 avocats de la grande région de Montréal (13 femmes et 7 hommes) avec cinq ans d’expérience ou plus en droit de la famille

Instruments :
Guide d’entretien individuel

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« Ce qui ressort nettement de ce tour d’horizon, c’est l’infinie diversité des situations avec lesquelles les praticiens ont à composer en matière de garde d’enfants; s’y ajoute la diversité de leurs propres regards sur ces situations. Il peut être délicat, par conséquent, de tirer des conclusions à partir de ces données. Toutefois, il nous semble que certaines constatations et suggestions se dégagent de cet ensemble.
Le processus de séparation constitue en soi un déchirement, particulièrement lorsque des enfants sont en cause. Il s’agit donc de minimiser les conflits et les souffrances qui en découlent en ayant en vue l’intérêt des enfants et la recherche d’une solution raisonnable pour chacun des parents. Pour y arriver, nos répondants préconisent tout un train de mesures susceptibles d’éviter les consentements qui n’en sont pas et les conflits aigus : information accrue aux personnes en voie de se séparer ou de divorcer, sessions de formation à la parentalité et à la coparentalité, conciliation, accès à des ressources thérapeutiques et de soutien psychologique, formation plus rigoureuse des avocats, des experts et des juges, recours plus fréquent à la médiation. Enfin, les deux parents devraient disposer de moyens financiers suffisants pour faire valoir leur point de vue devant les tribunaux lorsque cela s’avère nécessaire.
Si des mesures en ce sens étaient mises en place, les séparations et les divorces généreraient sans conteste moins de conflits dévastateurs. Il serait cependant utopique de croire que toutes les souffrances pourraient être évitées et que régnerait dans tous les cas l’harmonie. Encore faut-il tenter le maximum pour s’approcher de l’objectif. » (pp. 455-456)