Référence bibliographique [4161]
Marcotte, Julie, Cloutier, Richard et Royer, Egide. 2004. «Évolution de l’influence familiale sur l’ajustement scolaire des élèves en difficulté et des élèves réguliers au cours des premières années du secondaire». Dans L’influence de la famille dans l’ajustement scolaire des adolescents , sous la dir. de Julie Marcotte, p. 97-144. Québec: Université Laval.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« La présente étude s’intéresse à l’évolution de l’influence familiale sur l’ajustement scolaire des adolescents en classes régulières d’une part, et chez les adolescents en difficulté, d’autre part. Également, cet article se penche sur l’évolution du degré d’implication parentale pour ces deux groupes de jeunes au fil des trois premières années au secondaire. C’est l’ajustement scolaire qui constitue la variable dépendante de notre étude. » (p. 101)
Questions/Hypothèses :
« C’est précisément à ce niveau que notre étude veut contribuer à étayer les connaissances en répondant à deux questions spécifiques : 1) Est-ce que l’influence de la famille sur l’ajustement scolaire des élèves réguliers et des élèves en difficulté fluctue avec l’âge de l’adolescent? Et 2) comment se traduit l’évolution de l’implication parentale chez les élèves en difficulté comparativement aux élèves réguliers à l’adolescence? » (p. 112)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
« L’échantillon est constitué de 666 élèves dont 516 (77,5 %) suivent un cheminement régulier et 150 (22,5 % sont considérés comme étant en difficulté. Les élèves en difficulté ont été considérés ainsi parce qu’ils affichaient l’une ou l’autre (ou une combinaison) des caractéristiques suivantes : l’élève a un code d’’élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage’ (EHDAA) attribué par le Ministère de l’Éducation, le niveau scolaire de l’élève est catégorisé ’autre’ au temps 1, ce qui signifie qu’il poursuit un cheminement particulier ou est placé dans une classe spéciale. Les participants proviennent de quatre écoles secondaires de trois régions du Québec : Mauricie, Québec et Estrie. » (p. 112)
Instruments :
« - Réussite scolaire. Les notes en français, en anglais et en mathématiques ainsi que la moyenne générale sont obtenues à partir des bulletins officiels des élèves pour chaque année scolaire. » (p. 113)
« - Habiletés sociales. Les habiletés sociales sont mesurées à l’aide d’une version française du Social Skills Rating System (Gresham, 1988) qui fournit une évaluation multivariée des comportements des jeunes à l’école. La version utilisée est complétée par l’enseignant et comprend 51 énoncés qui se divisent en deux échelles : habiletés sociales et troubles de comportement. Seule l’échelle des habiletés sociales est utilisée dans la présente étude et elle comporte quatre sous-échelles : coopération, affirmation, autocontrôle et score global. » (p. 113-114)
« - Style parental et pratiques parentales de suivi scolaire. Le questionnaire portant sur le style parental, développé par Steinberg, Lamborn, Dornbush et Darling (1992) [...], comporte trois échelles qui renvoient à l’engagement parental, l’encouragement à l’autonomie, et l’encadrement parental. De leur côté, les pratiques parentales de suivi scolaire sont mesurées à partir d’un instrument qui a également été adapté et validé en contexte québécois par Deslandes et ses collaborateurs (1995) à partir des travaux de Epstein (1992). L’instrument comprend vingt activités de participation parentale au suivi scolaire (à la maison ou à l’école) qui permettent de dégager cinq scores dont quatre, directement liés à l’interface famille-école, seront utilisés dans cette étude, soient : l’interaction scolaire parent-adolescent, la communication parent-école, le soutien affectif et la communication avec les enseignants. » (pp. 114-115)
Type de traitement des données :
Analyse statistique
3. Résumé
« Cet article s’intéresse à l’évolution différentielle de l’influence familiale sur l’ajustement scolaire des élèves réguliers et des élèves en difficulté ainsi qu’à l’évolution de l’implication parentale au fil des trois premières années du secondaire. Les données recueillies auprès 666 élèves (sic) (150 élèves en difficulté et 516 élèves réguliers) révèlent que le contexte et les processus familiaux influencent davantage l’ajustement scolaire des adolescents suivant un parcours régulier que celui des élèves en difficulté. Par ailleurs, on note une continuité au fil du temps de l’influence familiale sur le rendement scolaire des élèves réguliers alors que ce phénomène ne se transpose pas chez les élèves en difficulté. Finalement, l’implication parentale auprès de leurs jeunes tend à diminuer à mesure que ces derniers vieillissent et cette manifestation est observable chez les deux groupes d’élèves à l’étude. Les principaux résultats de cette étude réaffirment, à l’instar du postulat formulé par Bronfenbrenner et Morris (1998), qu’il est nécessaire de prendre en considération le facteur du temps et les caractéristiques personnelles du jeune pour bien capter l’influence de la famille sur le développement du jeune. » (p. 98)
Cet article, soumis pour publication, fait partie d’une thèse de doctorat intitulée : « L’influence de la famille dans l’ajustement scolaire des adolescents », pour laquelle une fiche a aussi été rédigée dans Famili@.