Référence bibliographique [4159]
Marcotte, Julie, Royer, Egide et Cloutier, Richard. 2004. «L’évolution de l’influence familiale sur l’ajustement scolaire des garçons et des filles en classe régulière au cours du premier cycle du secondaire». Dans L’influence de la famille dans l’ajustement scolaire des adolescents , sous la dir. de Julie Marcotte, p. 50-95. Québec: Université Laval.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« Le présent article est consacré à l’évolution de l’influence parentale sur l’ajustement scolaire des adolescents et des adolescentes entre leur entrée au secondaire et le secondaire III. » (pp. 11-12)
Questions/Hypothèses :
« Notre étude veut contribuer à combler cette lacune en tentant de répondre à deux questions principales : 1) Est-ce que l’influence familiale sur l’ajustement scolaire des adolescents varie de secondaire I à secondaire III et, comment cette variation de l’influence se profile-t-elle en fonction du genre? et 2) L’intensité de l’implication parentale se modifie-t-elle en fonction de l’âge et du genre des adolescents? » (p. 53)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
« L’échantillon an temps 1 est constitué de 522 filles (n = 262, 50,2 %) et garçons (n = 260, 49,8 %), inscrits en secondaire I régulier ayant un âge moyen de 12,3 ans. Les mêmes sujets composent l’échantillon au temps 2, alors que les jeunes sont inscrits en secondaire III régulier et qu’ils ont un âge moyen de 14,3 ans. L’ensemble des données utilisées dans la présente démarche est issu d’une étude longitudinale de cinq ans portant sur les facteurs explicatifs de l’abandon scolaire (Fortin, Royer, Potvin et Marcotte, 1995). Les participants proviennent de quatre écoles secondaires de trois régions du Québec : Mauricie, Québec et Estrie. » (p. 65)
Instruments :
« - Réussite scolaire. Les notes sommaires en français, en anglais et en mathématiques ainsi que la moyenne générale sont obtenues à partir des bulletins officiels des élèves pour chaque année scolaire (secondaire I et secondaire III). » (p. 65)
« - Habiletés sociales. Les habiletés sociales sont mesurées à l’aide d’une version française du Social Skills Rating System (Gresham, 1988) qui fournit une évaluation multivariée des comportements des jeunes à l’école. La version utilisée est complétée par l’enseignant et comprend 51 énoncés qui se divisent en deux échelles : habiletés sociales et troubles de comportement. Seule l’échelle des habiletés sociales est utilisée dans la présente étude et elle comporte quatre sous-échelles : coopération, affirmation, autocontrôle et score global. » (p. 66)
« - Style parental et pratiques parentales de suivi scolaire. Le questionnaire portant sur le style parental, développé par Steinberg, Lamborn, Dornbush et Darling (1992) [...], comporte trois échelles qui renvoient à l’engagement parental, l’encouragement à l’autonomie, et l’encadrement parental. De leur côté, les pratiques parentales de suivi scolaire sont mesurées à partir d’un instrument qui a également été adapté et validé en contexte québécois par Deslandes et ses collaborateurs (1995) à partir des travaux de Epstein (1992). L’instrument comprend vingt activités de participation parentale au suivi scolaire (à la maison ou à l’école) qui permettent de dégager cinq scores dont quatre, directement liés à l’interface famille-école seront utilisés dans cette étude, soient : l’interaction scolaire parent-adolescent, la communication parent-école, le soutien affectif et la communication avec les enseignants. » (pp. 66-67)
Type de traitement des données :
Analyse statistique
3. Résumé
« L’objectif de cette étude est d’examiner l’évolution de l’influence familiale sur l’ajustement des adolescents et des adolescentes entre secondaire I et secondaire III. À deux reprises, 522 élèves (262 filles et 260 garçons) ont participé à l’étude. Les résultats démontrent une baisse de l’impact de l’implication parentale sur la réussite scolaire des garçons et des filles entre le secondaire I et secondaire III. On observe aussi un aménagement différent, en fonction du genre et du temps, des dimensions familiales contributrices à la réussite scolaire ainsi qu’une diminution significative de l’implication des parents auprès de leurs enfants au fil de leur développement entre secondaire I et secondaire III. Les résultats sont discutés au regard des connaissances disponibles sur l’influence familiale différentielle en fonction du genre, et de leurs enjeux face à la promotion d’un resserrement des liens famille-école. » (p. 51)
Cet article, soumis pour publication, fait partie d’une thèse de doctorat intitulée : « L’influence de la famille dans l’ajustement scolaire des adolescents », pour laquelle une fiche a aussi été rédigée dans Famili@.