''Être en âge de se marier'' et choix du conjoint : Continuité et changements des processus matrimoniaux en milieu rural au Sénégal

''Être en âge de se marier'' et choix du conjoint : Continuité et changements des processus matrimoniaux en milieu rural au Sénégal

''Être en âge de se marier'' et choix du conjoint : Continuité et changements des processus matrimoniaux en milieu rural au Sénégal

''Être en âge de se marier'' et choix du conjoint : Continuité et changements des processus matrimoniaux en milieu rural au Sénégals

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Référence bibliographique [4137]

Mondain, Nathalie. 2004. «''Être en âge de se marier'' et choix du conjoint : Continuité et changements des processus matrimoniaux en milieu rural au Sénégal». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Département de démographie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Dans cette étude, nous proposons d’aborder le mariage non pas comme un phénomène uniquement démographique (il s’agirait alors de l’étude de la nuptialité), mais comme une institution dont l’analyse permet de dégager les principes de reproduction d’une société. Par reproduction sociale, nous entendons ici non seulement les comportements reproducteurs en tant que tels, mais également les conditions sociales dans lesquelles ils s’inscrivent. » (p. 4)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« Un terrain qualitatif a été réalisé dans la zone [de Niakhar au Sénégal] en 1999 auprès de 57 hommes et 73 femmes sortis du célibat, afin de décrire les étapes de leur processus matrimonial. Une enquête biographique rétrospective, portant sur les trajectoires résidentielles, matrimoniales et génésiques de 804 hommes de 20 à 69 ans et de 1039 femmes de 15 à 54 ans, a également été menée [à partir des données d’une enquête réalisée en 1999 sur un échantillon d’individus sélectionnés grâce à la base de sondage offerte par le Système de suivi démographique (SSD) développé par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et qui couvre la population d’une trentaine de villages.] » (p. i)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« La famille et le mariage font l’objet de profondes mutations en Afrique subsaharienne. Principal vecteur de reproduction sociale et surtout étudié dans sa dimension de déterminant proche de la fécondité, le mariage s’impose de plus en plus comme un fait social à part entière, ayant des implications sur l’ensemble des comportements démographiques, reproducteurs ou non.
Dans ce contexte, le mariage constitue davantage un processus qu’un événement repérable par une date unique. L’objet de cette recherche consiste à identifier les étapes composant ce processus ainsi que les acteurs sociaux impliqués afin d’en déterminer les conséquences pour la reproduction sociale. L’étude du calendrier de la première union des femmes et des hommes, et de la première union polygame des hommes est au cœur de l’analyse. L’attention est également portée sur les décisions relatives au choix des conjoints, celles-ci exprimant les rapports de domination existant entre les genres et les générations, et donc le degré d’autonomie des individus.
La recherche porte sur les Sereer siin dans la zone d’étude de Niakhar au Sénégal. La généralisation des migrations circulaires de travail et la multiplication des séjours en milieu urbain sont perçues comme affectant les normes qui entourent la formation du couple et perturbant les marqueurs traditionnels du passage à la vie adulte. […]
Ces changements affectant le calendrier d’entrée en union et les décisions entourant le choix des conjoints n’impliquent pas pour autant un déclin de l’autorité familiale dans la formation des couples. Les individus, quelle que soit leur génération, sont amenés à faire des compromis afin de préserver les relations de parenté. Le maintien de ces dernières s’avère primordial dans un contexte de crise où la solidarité familiale constitue le principal moyen pour faire face à la précarité sociale et économique. Le mariage reflète les tensions qui s’expriment dans les rapports entre les sexes et les générations au sein d’une société certes en mutation, mais dont la subsistance dépend en partie du maintien des relations sociales traditionnelles. » (p. i)