Adopter, c’est donner

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Référence bibliographique [4116]

Ouellette, Françoise-Romaine. 2004. «Adopter, c’est donner». Dans De l’adoption. Des pratiques de filiation différentes , sous la dir. de Isabelle Leblic et Lallemand, Suzanne, p. 268-296. Clermont-Ferrand: Presses universitaires Blaise Pascal, Collection Anthropologie.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Le présent article interroge la part du don dans l’adoption légale au Québec. Il met en évidence l’écart qui se trouve formellement institué, dans ce contexte, entre l’établissement d’une filiation adoptive et l’échange relationnel que pourrait susciter ailleurs le transfert d’un enfant d’une famille à l’autre. Ce faisant, il révèle la logique conceptuelle qui assure néanmoins que les adoptions demeurent dans le registre de l’altruisme et de l’oblation. » (p. 269)


2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’analyse interprétative s’appuie sur des données tirées des recherches sur l’adoption québecoise menée par l’auteure de 1990 à 2004. Ces recherches s’articulent plus spécifiquement autour des représentations véhiculées par les associations d’adoptants, les adoptants eux-mêmes et les professionnels des services gouvernementaux.

Instruments :
Guide d’entretien

Type de traitement des données :
Analyse qualitative

3. Résumé


Afin de comprendre la part d’altruisme et du don dans l’adoption, l’auteure propose d’examiner les motivations des parties concernées, ainsi que les valeurs qui les animent. Pour ce faire, le contexte social et institutionnel est pris en compte, ainsi qu’une comparaison entre les différentes formes associées au transfert d’enfant à travers divers pays. Un survol historique et juridique de l’adoption québecoise est proposé dans une première partie, suivi d’une explication concernant l’adoption plénière et les règles de filiations. C’est à travers l’évolution sociale et juridique que sont présentés les aspects qui mènent à la comprehension de la maintenance de l’adoption : « [d]ans un registre altruiste et oblatif, alors qu’elle se réalise dans un cadre juridico-administratif qui occulte la réalité du transfert de l’enfant en opérant une rupture radicale de sa filiation d’origine. » (p. 290) L’adoption telle que proposée aujourd’hui n’assume pas, en niant les liens d’origines, la circulation d’enfants qui pourtant la définit.