Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« Cet ouvrage propose une lecture de textes contemporains qui traitent du fantomatique, de l’absence, de la mort, du deuil, de l’autobiographie, thèmes chers à Jacques Derrida. » (quatrième de couverture)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
Les écrivaines qui sont analysées dans cet essai sont les suivantes : Kathryn Harrison, Sybille Lacan, Nelly Arcand, Laure Adler, Anne-Claire Poirier, Annie Ernaux, Catherine Millet et Christine Angot.
Type de traitement des données :
Analyse de contenu
3. Résumé
« La première partie, En regard de la loi, s’intéresse ainsi à un regard qui, comme le père de Hamlet, se cache derrière la visière, la loi qui regarde sans pouvoir être vue et qui, depuis cette posture d’invisibilité, règlemente, définit, identifie. Les textes des Kathryn Harrison, Sibylle Lacan, Catherine Millet, Christine Angot et Nelly Arcand viennent nommer les différentes facettes de cette loi qui tranche en imposant l’identité : identité définie par le nom du père; identité déterminée par la loi du genre sexué; identité, enfin, arrêtée par la loi de l’aveu qui veut faire apparaître des fantômes qui, dans leur présence spectrale, gèrent la lignée, la généalogie et réglementent la transmission. Et c’est contre une telle loi que des femmes écrivent, leur génie refusant d’appartenir ’à la famille homogène de la genèse, du genre et de la généalogie’ [dixit Derrida] pour s’inventer une autre lignée que tisse l’écriture et que fabriquent les fantômes. La deuxième partie Devant l’événement, explore cette filiation qui repose sur l’absence et les disparus. Ici est invoqué le fantôme d’un Hamlet mélancolique et vindicatif qui lutte, contre la loi de l’oubli et du secret, pour que survive la mémoire de son père. […] La voix qui traverse les analyses, tout en demeurant fixée sur les textes abordés, n’est jamais anonyme, vide d’une tonalité subjective, d’un point de vue. La troisième partie Au bord de soi, est le lieu où cette voix est le plus clairement explorée. […] » (pp. 12-13)