''Gentilshommes campagnards de la Nouvelle France'' : Présence seigneuriale et sociabilité rurale dans la vallée du Saint-Laurent à l’époque préindustrielle

''Gentilshommes campagnards de la Nouvelle France'' : Présence seigneuriale et sociabilité rurale dans la vallée du Saint-Laurent à l’époque préindustrielle

''Gentilshommes campagnards de la Nouvelle France'' : Présence seigneuriale et sociabilité rurale dans la vallée du Saint-Laurent à l’époque préindustrielle

''Gentilshommes campagnards de la Nouvelle France'' : Présence seigneuriale et sociabilité rurale dans la vallée du Saint-Laurent à l’époque préindustrielles

| Ajouter

Référence bibliographique [3722]

Grenier, Benoît. 2005. «''Gentilshommes campagnards de la Nouvelle France'' : Présence seigneuriale et sociabilité rurale dans la vallée du Saint-Laurent à l’époque préindustrielle». Thèse de doctorat, Québec, Université Laval, département d’histoire.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Cette recherche vise à éclairer une facette méconnue de l’institution seigneuriale dans la vallée du Saint-Laurent, à savoir la présence du seigneur et de sa famille à l’intérieur de sa seigneurie, mais surtout l’impact de celle-ci sur le fonctionnement de la société, sa mise en place et son évolution. » (p. 14)

Questions/Hypothèses :
« Nous supposons que l’absentéisme seigneurial […] fut considérable dans la vallée du Saint-Laurent et la résidence, le lot d’une minorité de familles seigneuriales. Une fois ces seigneurs résidants identifiés, nous tâcherons de saisir la nature de la sociabilité dans ces localités marquées par la présence de la famille seigneuriale. » (p. 15)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« Pour la majeure partie de la recherche, nous avons eu recours aux sources traditionnelles de l’histoire préindustrielle, principalement les archives notariées, les registres paroissiaux et autres documents relatifs à la propriété seigneuriale. » (p. 31) L’auteur a également eu recours aux recensements nominatifs du Régime français (1666, 1667 et 1681) et « [...] ceux de la période britannique, soit les recensements du gouvernement de Québec de 1762, ceux des gouvernements de Montréal et de Trois-Rivières de 1765, le recensement nominatif du Bas-Canada de 1831, ainsi que celui du Canada-Uni de 1851. » (p. 35)

Instruments :
L’auteur a choisi la méthode généalogique pour analyser le parcours des « [...] familles seigneuriales dans une durée pluriséculaire, et les rapports de celles-ci à la communauté ». (p. 32)

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


« Dans la vallée du Saint-Laurent, les seigneurs résidants constituaient une minorité au sein du groupe des propriétaires seigneuriaux. De l’implantation du système seigneurial en Nouvelle-France à son abolition en 1854, les seigneurs se distinguaient davantage par leur absentéisme que par leur présence continuelle parmi leurs censitaires. Or, pour un seigneur, la décision de résider sur ses terres, qui se maintient parfois de manière intergénérationnelle, constitue une implication concrète et entraîne une sociabilité spécifique dans ces communautés rurales. Pour les habitants des lieux, la présence du seigneur, doté d’un statut distinctif, représente une réalité particulière qui n’était pas familière à la majorité des ruraux dans la vallée du Saint-Laurent, constituant un rapport d’altérité, caractéristique de cette société d’Ancien Régime, marquée par l’inégalité sociale. Selon leur appartenance à la noblesse ou à la roture, le moment de leur installation, mais aussi la localisation de leurs fiefs, ces familles seigneuriales résidantes n’entretiennent pas toutes le même type de rapport à la communauté, allant d’une quasi-intégration (voire une assimilation) à la population locale à une complète différenciation sociale se manifestant souvent par de nombreux conflits portés devant les instances judiciaires. L’étude de la présence seigneuriale dans le monde rural laurentien plaide en faveur de la diversité seigneuriale et de son caractère évolutif, entre le XVIIe et le XIXe siècle. » (p. ii)