Une analyse des déterminants de la mobilité linguistique intergénérationnelle des immigrants allophones au Québec

Une analyse des déterminants de la mobilité linguistique intergénérationnelle des immigrants allophones au Québec

Une analyse des déterminants de la mobilité linguistique intergénérationnelle des immigrants allophones au Québec

Une analyse des déterminants de la mobilité linguistique intergénérationnelle des immigrants allophones au Québecs

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Référence bibliographique [372]

Bélanger, Alain, Sabourin, Patrick et Lachapelle, Réjean. 2011. «Une analyse des déterminants de la mobilité linguistique intergénérationnelle des immigrants allophones au Québec ». Cahiers québécois de démographie, vol. 40, no 1, p. 113-138.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Dans un premier temps, cet article brosse un bref portrait des substitutions linguistiques intergénérationnelles des allophones du Québec à l’aide des données du recensement de 2006. L’objectif principal demeure néanmoins d’analyser les déterminants des substitutions linguistiques effectuées par les allophones au moyen d’un modèle d’analyse multivariée.» (p. 114-115)

Questions/Hypothèses :
«Dans quelle mesure les couples linguistiquement mixtes (français/autre ou anglais/autre) transmettent-ils leurs langues à leurs enfants ? Qu’en est-il des couples dont les conjoints parlent la même langue ? Quel est l’impact de la durée de séjour des parents sur le choix de la langue à transmettre aux enfants ? Les substitutions linguistiques intergénérationnelles ont-elles évolué depuis l’adoption de la loi 101 ? Certaines caractéristiques ethnoculturelles (lieu de naissance, langue maternelle) des parents favorisent-elles les substitutions en faveur de l’une ou l’autre des deux langues officielles du Canada ? Qu’en est-il des variables socio-économiques telles que le niveau d’éducation et la catégorie professionnelle des parents?» (p. 115)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Le fichier de microdonnées à 20 % du recensement canadien de 2006, disponible dans les Centres de données de recherche de Statistique Canada, est utilisé dans cette étude […]. La population à l’étude est celle des enfants âgés de moins de 15 ans nés au Canada dont la mère ou le père a déclaré une autre langue que le français ou l’anglais comme langue maternelle et qui résident au Québec au moment du recensement de 2006. […] Notre échantillon compte donc 68 390 enfants ayant réalisé une substitution linguistique intergénérationnelle (ou intragénérationnelle précoce) vers une langue d’usage officielle.» (p. 119-120)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«Cette étude a permis d’identifier plusieurs déterminants des choix linguistiques des allophones vivant au Québec, certains sur lesquels des politiques gouvernementales peuvent directement influer, d’autres où il apparaît plus difficile d’agir. En tout premier lieu, l’effet des dispositions de la loi 101 adoptée en 1977 par le premier gouvernement Lévesque apparaît certainement comme un facteur des plus important, permettant d’expliquer les choix linguistiques des allophones, en particulier le nouveau régime d’accès à l’école anglaise. […] Être originaire d’un pays où la langue maternelle de la population est le français ou une langue romane ou encore être originaire d’un pays membre de l’Organisation internationale de la francophonie — être francotrope — joue un rôle extrêmement important dans l’explication des choix linguistiques des allophones […] L’âge de la mère à son arrivée a peu ou pas d’effet sur les substitutions linguistiques intergénérationnelles. Pour les non-francotropes, on n’observe pas de différences statistiquement significatives, que la mère soit arrivée avant ou après son 15e anniversaire. Pour les mères francotropes, l’effet est significatif, mais va dans le sens d’une plus forte anglicisation pour les enfants des mères arrivées à moins de 15 ans, en particulier chez celles arrivées avant 1977.» (p. 132-133)