Valeurs et normes de la solidarité familiale : statu quo, évolution, mutation? Rapport présenté au Fonds québécois de recherche sur la culture et la société dans le cadre de l’action concertée sur les impacts démographiques et socio-économiques du vieillissement de la population

Valeurs et normes de la solidarité familiale : statu quo, évolution, mutation? Rapport présenté au Fonds québécois de recherche sur la culture et la société dans le cadre de l’action concertée sur les impacts démographiques et socio-économiques du vieillissement de la population

Valeurs et normes de la solidarité familiale : statu quo, évolution, mutation? Rapport présenté au Fonds québécois de recherche sur la culture et la société dans le cadre de l’action concertée sur les impacts démographiques et socio-économiques du vieillissement de la population

Valeurs et normes de la solidarité familiale : statu quo, évolution, mutation? Rapport présenté au Fonds québécois de recherche sur la culture et la société dans le cadre de l’action concertée sur les impacts démographiques et socio-économiques du vieillissement de la populations

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Référence bibliographique [3719]

Guberman, Nancy, Lavoie, Jean-Pierre et Gagnon, Éric. 2005. Valeurs et normes de la solidarité familiale : statu quo, évolution, mutation? Rapport présenté au Fonds québécois de recherche sur la culture et la société dans le cadre de l’action concertée sur les impacts démographiques et socio-économiques du vieillissement de la population. Montréal: Centre de santé et de services sociaux Cavendish.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cette recherche s’est [...] consacrée à l’étude des normes et des valeurs structurant les solidarités à l’égard des personnes âgées ayant des incapacités, chez trois cohortes de Québécois. Plus spécifiquement, cette étude visait les objectifs suivants :
1) Déterminer la distribution des principales normes et valeurs relatives au soutien aux parents âgés chez trois cohortes de Québécois (18-30, 45-59, 70 ans +);
2) Identifier les principales variables associées à ces normes et valeurs (cohorte, genre, état matrimonial, scolarité, expérience de prise en charge, besoin d’aide et de soins);
3) Analyser la construction et l’utilisation de ces normes et valeurs à l’intérieur de la dynamique familiale à travers les générations, particulièrement en ce qui concerne le partage des responsabilités entre les acteurs familiaux, d’une part, et entre ces acteurs et les acteurs extérieurs à la famille, d’autre part.» (p. 5)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Cette étude a comporté deux volets. D’abord, une enquête téléphonique a été menée auprès de 1315 Québécois répartis à peu près également entre les trois cohortes ciblées. [...] Ensuite, une étude qualitative a été menée auprès de 44 familles québécoises qui prennent soin d’un parent âgé handicapé.» (p. 5)

Instruments :
- Un questionnaire élaboré aux fins de la présente étude;
- Guide d’entretien;
- «Le Community Service Attitude Inventory (CSAI) de Collins, Stommel, King et Given (1991)» (p. 19);
- «[D]ifférentes échelles de familialisme ont été adaptées de Dinkel (1944), Bardis (1959), Heller (1970), Cantor et Wilker (1982) et Seelbach et Sauer (1977).» (p. 20).

Type de traitement des données :
Analyse statistique
Analyse de contenu

3. Résumé


«Les normes ou valeurs énoncées sont loin d’être rigides. Les attentes envers les membres des familles et leur engagement effectif sont largement influencés par le contexte dans lequel ils se trouvent. Tant la possibilité des membres de s’engager — liée à la proximité géographique, au travail et à la multiplicité des rôles — que leur volonté de le faire — résultant également de la nature du lien affectif — modulent les attentes des répondants à l’enquête téléphonique et l’engagement effectif noté dans les familles étudiées. Comme éléments importants du contexte, la disponibilité et la qualité des services jouent un rôle majeur dans l’engagement familial. Leur absence ou leur inadéquation mènent certaines familles à assumer de l’aide et offrir des soins qu’elles ne jugent pas de leur ressort. Dans d’autres cas, ces services permettent au contraire aux familles de poursuivre leur engagement auprès de leur parent âgé. Si les trois cohortes étudiées partagent les mêmes normes et les mêmes attitudes, il n’en demeure pas moins que certains écarts se manifestent entre elles. Les jeunes âgés de 18 à 30 ans sont apparus de prime abord plus ’familialistes’. Ce familialisme peut s’expliquer par leur éloignement de la situation, car l’étude qualitative révèle qu’ils sont peu engagés dans l’aide et les soins. Quant aux personnes âgées de 70 ans et plus, elles expriment une forte norme d’autonomie à l’égard de leur famille, qui se confronte toutefois à une certaine réticence envers les services. L’étude qualitative révèle une certaine réticence principalement face à l’hébergement, ce qui peut les amener à exprimer des attentes plus élevées envers les familles. Enfin, la cohorte des 45-59 ans (les ’baby-boomers’) est la plus favorable au recours aux services et est plutôt hésitante à assumer les tâches instrumentales. C’est cette cohorte qui doit souvent concilier les soins aux parents âgés avec leurs multiples autres responsabilités.» (p. 6)

N.B. Il existe un article par Jean-Pierre Lavoie (2007) qui présente un aperçu de cette recherche : « Le soutien des familles », dans Relations, no 714, p. 20-21.