Perceptions parentales sur le bien-être psychologique des enfants vivant avec des problèmes auditifs

Perceptions parentales sur le bien-être psychologique des enfants vivant avec des problèmes auditifs

Perceptions parentales sur le bien-être psychologique des enfants vivant avec des problèmes auditifs

Perceptions parentales sur le bien-être psychologique des enfants vivant avec des problèmes auditifss

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Référence bibliographique [3682]

Jutras, Sylvie, Dubuisson, Colette et Lepage, Geneviève. 2005. Perceptions parentales sur le bien-être psychologique des enfants vivant avec des problèmes auditifs. Montréal: Université du Québec à Montréal, Laboratoire de recherche sur le bien-être des familles.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« La présente étude porte sur les perceptions des parents quant au bien-être psychologique des enfants vivant avec une surdité. L’étude avait pour buts de mieux comprendre comment les parents perçoivent leur rôle auprès de leur enfant vivant avec une surdité et de connaître ce qu’ils considèrent comme des ressources ou des contraintes dans la communauté pour favoriser le bien-être psychologique de leur enfant. » (p. xi)

Questions/Hypothèses :
« Le premier objectif de recherche était de décrire le champ perceptuel des parents en ce qui concerne la promotion du bien-être psychologique de leur enfant. Une attention particulière a été portée aux dimensions suivantes : le vécu de la surdité, la conception du bien-être psychologique, la conception de la surdité, les stratégies parentales de promotion, et les apports de la famille et de la communauté.
Le deuxième objectif de recherche était de mettre en relation des éléments des dimensions préalablement décrites, notamment en examinant comment se positionnent différents éléments les uns par rapport aux autres.
Le troisième objectif de recherche était de comparer les perceptions de sous-groupes de parents en fonction de caractéristiques individuelles : le mode de communication déterminé et l’âge de leur enfant, le genre et la scolarité du parent, la distance entre leur domicile et le centre (ou point) de services en surdité, et enfin la région où ils habitent. » (p. 11)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
98 parents (71 mères et 27 pères) d’enfants sourds âgés de 5 à 17 ans (48 filles et 50 garçons)

Instruments :
Guide d’entretien à questions principalement ouvertes, portant sur les cinq dimensions à l’étude

Type de traitement des données :
Analyse de contenu et analyse statistique

3. Résumé


« Grâce à cette étude, nous avons beaucoup appris quant au point de vue des parents sur comment se vit le bien-être ou comment il pourrait se vivre dans les familles qui ont à relever un défi important : la surdité d’un enfant. L’étude ne traite pas de la situation de tous les parents d’enfants sourds du Québec. Notamment de celles des parents d’enfants ayant une surdité légère, puisque ceux-là sont pour ainsi dire absents de notre échantillon. Cependant, en ce qui concerne les parents d’enfants ayant une surdité modérée à profonde, les choix des répondants en faveur de l’oralisme par rapport au bilinguisme et en faveur de l’intégration par rapport à la scolarisation en école spécialisée nous semblent représentatifs. […]
La présente étude illustre comment peut s’appliquer l’approche écologique du développement humain à l’analyse des problématiques familiales. Un enjeu saisissant des interrelations entre les systèmes a émergé de l’analyse du champ perceptuel autour de l’attachement parent-enfant. Dans toutes les familles, la relation parent-enfant passe progressivement d’un état dyadique à une ouverture sur le monde. La difficulté pour un parent entendant de communiquer avec son enfant [sourd] amène rapidement la nécessité d’intégrer à différents degrés dans la vie de l’enfant, voire dans la vie de la famille, des personnes significatives, provenant de l’extérieur du foyer. Ces relations mésosystémiques entre l’enfant, sa famille et ces autres agents de socialisation doivent se vivre sans empiéter sur le caractère malgré tout privilégié de la relation parent-enfant. À cet égard, l’approche écologique nous convie à une nécessaire alliance. » (pp. 97-98)