Référence bibliographique [3657]
Lapointe, Pierre, Tremblay, Richard E. et Hébert, Martine. 2005. «Évaluation d’un programme national de maternelle en milieux défavorisés ». Revue canadienne de l’éducation / Canadian Journal of Education, vol. 28, no 4, p. 615-637.
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« L’objectif de cette recherche est d’évaluer l’effet à court terme, d’une politique gouvernementale, à l’intention des enfants vivant en milieux socioéconomiquement défavorisés, qui a permis d’accroître l’accessibilité aux services de prématernelle et de remplacer un programme de maternelle à demi-temps par un programme à plein temps. » (p. 618)
Questions/Hypothèses :
« Dans cette étude, l’impact de la modalité de fréquentation au préscolaire a été analysé alors que les enfants fréquentaient une classe de première année au primaire. Les variables retenues pour évaluer l’effet des différentes conditions de scolarisation sont : le rendement scolaire, l’absentéisme, l’identification de troubles du comportement et le recours à des services spécialisés. Afin de tenir compte des changements de populations au cours des années, les effets associés aux caractéristiques individuelles des enfants (sexe, âge, langue maternelle et structure familiale) et au degré de défavorisation économique des écoles seront contrôlés. » (p. 619)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
« Entre l’année scolaire 1989-1990 et l’année scolaire 1993-1994, un total de 10 369 élèves ont complété leur première année du programme d’études primaires dans l’une des 125 écoles francophones de la commission scolaire de Montréal qu’ils fréquentaient depuis la prématernelle ou la maternelle. Aucun de ces élèves n’a reçu un diagnostic de trouble sévère de développement, de déficience intellectuelle, de handicap physique ou sensoriel. L’âge moyen des enfants, au moment de leur entrée à la maternelle, est de 5,4 ans (é.t. : .30 année). Les participants sont répartis également en fonction du sexe. Selon la structure familiale, les participants se répartissent ainsi : biparentale (67 %), monoparentale (31 %) et autre (2 %). La plupart des enfants sont francophones (80 %), mais 18 % d’entre eux sont allophones et 2 % sont anglophones. » (pp. 620-621)
Instruments :
- « Rendement scolaire. À la fin de la première année du primaire, la performance en mathématiques et en lecture-écriture est déterminée à partir des résultats des évaluations de l’enseignant consignés au relevé de notes informatisé de la commission scolaire » (p. 619);
- « Absentéisme. Le nombre de journées d’absence en première année » (p. 619);
- « Troubles du comportement. Nombre d’enfants désignés par les responsables scolaires à la catégorie administrative ’élèves avec troubles du comportement’, selon les critères du ministère de l’Éducation du Québec. Ces derniers ont fait l’objet d’une évaluation psychosociale » (p. 619);
- « Recours aux services spécialisés. Nombre d’enfants ayant reçu des services spécialisés en première année, c’est-à-dire des services d’orthophonie, de psychologie, de psychoéducation ou des services sociaux » (p. 620);
- Dossier de l’élève pour les variables contrôle : sexe, âge (en mois à l’entrée de l’enfant en maternelle), langue maternelle (francophone, anglophone ou allophone);
- « Structure familiale : ’Biparentale’ lorsque la mère et le père sont inscrits au dossier comme répondants, ’Monoparentale’ lorsqu’un seul des parents est inscrit à ce titre et ’Autre’ lorsque ni la mère ni le père ne sont identifiés. » (p 620), de même que l’indice de défavorisation de l’école.
Type de traitement des données :
Analyse statistique
3. Résumé
« Cette étude examine le rendement scolaire et l’adaptation sociale de 10 369 élèves inscrits à un programme de maternelle à plein temps ou à demi-temps. Les résultats scolaires des élèves issus de milieux économiquement faibles sont comparés à la fin de la première année du primaire. Les analyses montrent qu’au-delà des facteurs personnels qui peuvent influencer la réussite à l’école, la fréquentation de la maternelle à plein temps ne permet ni un meilleur rendement scolaire ni une meilleure adaptation sociale de ces élèves. » (p. 615)