Pratiques de nomination des enfants dans les unions mixtes au Québec : revendication d’une appartenance multiple

Pratiques de nomination des enfants dans les unions mixtes au Québec : revendication d’une appartenance multiple

Pratiques de nomination des enfants dans les unions mixtes au Québec : revendication d’une appartenance multiple

Pratiques de nomination des enfants dans les unions mixtes au Québec : revendication d’une appartenance multiples

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Référence bibliographique [3635]

Le Gall, Josiane et Meintel, Deirdre. 2005. «Pratiques de nomination des enfants dans les unions mixtes au Québec : revendication d’une appartenance multiple». Dans Le nom dans les sociétés occidentales contemporaines , sous la dir. de Agnès Fine et Ouellette, Françoise-Romaine, p. 191-212. Toulouse (France): Presses Universitaires du Mirail.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Cette étude a pour objectif « [...] de cerner, à la lumière des noms et prénoms choisis, les projets identitaires des parents, c’est-à-dire leurs aspirations à l’égard de l’identité éventuelle de leurs enfants. » (p. 192)

Questions/Hypothèses :
- « De quelle façon les couples mixtes au Québec nomment-ils leurs enfants?
- L’enfant reçoit-il le nom de naissance de son père, celui de sa mère ou encore les deux noms accolés et dans quel ordre?
- Le prénom donné à l’enfant est-il considéré comme un prénom usuel au Québec ou encore comme un prénom ethniquement marqué?
- Quels sont les divers arguments avancés par les parents lors de la prise de décision? » (p. 193)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Cette étude est basée sur les résultats d’une enquête effectuée auprès de 40 couples ethnoculturellement mixtes (dont un(e) d’origine franco-québécoise), âgés de 20 à 35 ans.

Instruments :
Guides d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Cette étude visant à dresser un portrait des pratiques de nomination des enfants issus de couples ethnoculturellement mixtes, les auteures relatent les différentes stratégies adoptées par les parents lors du choix des noms de famille et prénoms. « La nomination apparaît ainsi comme un mécanisme de reproduction symbolique des liens familiaux et ethniques. Si ces parents expriment le désir d’inscrire leurs enfants dans les deux groupes, ils évitent toutefois les prénoms qui les feraient paraître trop étrangers au Québec, notamment à cause de leur sonorité. » (p. 208) Parce que la situation juridique au Québec est particulièrement permissive, c’est-à-dire qu’il est possible de transmettre le nom du père comme celui de la mère ou des deux, les recherches effectuées par les deux auteures permettent de mettre en lumière que les choix des noms des enfants issus de ces unions proviennent surtout d’un consensus entre les parents et du désir de ceux-ci d’offrir à leur enfant une banque de ressources symboliques qu’il pourra utiliser selon ses préférences personnelles. Il ne s’agit donc pas de règles fixes, mais plutôt de bricolages improvisés. Le présent article souligne également les différences entre les stratégies de nomination des couples mixtes européens et québécois.