1. Objectifs

Intentions :
« Dans cette perspective, nous présentons ici les résultats d’une étude exploratoire qui a pour objectif de dresser un premier portrait des jeunes pour qui un ’projet de vie’ fut élaboré dans sept centres jeunesse du Québec. » (p. 50) « L’approche ’projet de vie’ a comme objectif de défendre le droit de l’enfant à vivre dans une famille, de répondre à son besoin d’appartenance et de lui garantir une stabilité dans ses relations affectives. Ainsi, lorsque la situation permet d’envisager qu’une rupture dans la continuité des liens est probable ou effective, l’intervenant clarifie les intentions, les capacités et le désir d’engagement des parents face à l’enfant, et ce, le plus rapidement possible, dans le but de planifier les modalités de leur implication ou non dans le projet de vie de l’enfant. » (p. 42)

Questions/Hypothèses :
« [A]u point de départ, notre hypothèse était que le ’non-exercice des responsabilités parentales’ pouvait être majeur comme déclencheur d’une telle démarche [d’élaboration d’un projet de vie de l’enfant.] » (p. 48)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
« Les résultats présentés proviennent de l’extraction de données de la banque de données PIBE (plate-forme informationnelle pour le bien-être de l’enfant)[.] [...] PIBE est la création d’une banque nationale de données de recherche sur les enfants et les familles dont les situations sont signalées et évaluées à la protection de la jeunesse. » (p. 42)
« La population à l’étude est constituée des enfants bénéficiant de services des CJ [centres jeunesse] du Québec par la Loi sur la protection de la jeunesse. L’échantillon est composé des 140 enfants desservis par sept des huit CJ du Québec contribuant à la banque de données PIBE, pour qui au 31 octobre 2003, une mesure d’élaboration de projet de vie a été ordonnée par le tribunal de la jeunesse. » (p. 43)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

« [L]es résultats de notre étude démontrent que la problématique la plus souvent associée à l’élaboration d’un projet de vie, ou dit autrement la problématique qui mène le plus souvent à un projet de vie fait d’abord référence au ’risque de danger moral ou risque d’abandon’. Dans cette perspective, un parent peut démontrer de bonnes habiletés parentales, mais le risque que peut causer son mode de vie sur le développement de l’enfant peut entraîner un processus qui remet en question son implication dans le projet de vie de son enfant. La notion de risque pour l’enfant est donc au coeur d’une telle approche, et à cet égard, les stratégies cliniques et les outils utilisés pour évaluer le risque, prennent toute leur importance. » (p. 48)