Entre règles publiques et arrangements privés : le travail filial et la préservation des biens de famille

Entre règles publiques et arrangements privés : le travail filial et la préservation des biens de famille

Entre règles publiques et arrangements privés : le travail filial et la préservation des biens de famille

Entre règles publiques et arrangements privés : le travail filial et la préservation des biens de familles

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Référence bibliographique [3520]

Pennec, Simone. 2005. Entre règles publiques et arrangements privés : le travail filial et la préservation des biens de famille. Conseil de développement de la recherche sur la famille du Québec (CDRFQ). http://dx.doi.org/10.7202/010916ar. Page consultée le juillet 2006.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Notre analyse porte sur les différentes logiques familiales en présence dans les rapports normatifs organisant la régulation entre les obligations filiales et les obligations collectives publiques. Prenant appui sur les configurations familiales au sein desquelles les ascendants vivent des situations de handicaps qui nécessitent des services, nous cherchons à préciser comment y sont décidées les formes de soutien, privées et publiques, et comment sont traitées les questions relatives aux coûts des actions réalisées. » (extrait du texte)

Questions/Hypothèses :
« Ce texte présente en premier lieu les effets de l’introduction de la rémunération du travail filial en distinguant les différentes logiques relationnelles en présence entre les enfants et les ascendants et au sein de la fratrie des descendants. En second lieu, les mesures de protection de justice qui conduisent les enfants à assurer au plan juridique les fonctions de tuteur ou de curateur à l’égard d’un ascendant. Enfin, la place des familiers non apparentés est rapidement évoquée à partir d’une situation dans laquelle c’est une voisine-amie qui interroge la mise sous tutelle de sa voisine pour laquelle elle est productrice de soin. » (extrait du texte)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« Deux séries d’études sont principalement sollicitées dans ce texte. La première série porte sur les différences de positionnements filiaux à l’égard du soutien aux ascendants (Pennec, 1998, 1999) et sur les transformations induites lorsqu’une rémunération est attribuée à un enfant pour son travail filial (Pennec, 2002, 2003a, b). La seconde série d’études concerne la responsabilité juridique exercée par un enfant en tant que tuteur ou curateur de son parent placé sous mesure de protection de justice (Le Borgne-Uguen, Pennec, 2004a, b). Dans les deux cas, l’administration de l’argent et des biens de famille est mise en jeu par les politiques publiques et négociée entre les apparentés de plusieurs rangs. » (extrait du texte)

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


« Cette analyse porte sur les différentes logiques familiales en présence quand il s’agit de tenir compte des obligations filiales et des obligations juridiques. Les cas étudiés présentent des situations dans lesquelles les règles de fonctionnement des mesures publiques conduisent à faire faire par les enfants un grand nombre d’actes de gestion des affaires concernant leurs ascendants. Aux arrangements de famille doit alors succéder la transparence des relevés de compte imposés par les divers registres publics, ce qui conduit nombre des enfants à prendre en main le maniement des affaires d’argent, de chèques et cartes bancaires, et ce, d’autant plus fréquemment que sont par ailleurs régulièrement diffusés envers ces personnes âgées les appels à la prévoyance et à la sécurisation de leurs biens et argent détenus à domicile. Cette tendance s’étend à l’ensemble des relations d’entourage, voisins et amis compris, dans un souci de rationalisation et de sécurisation, au risque d’une certaine imposition de transparence publique faisant peu de cas des valeurs privées et du souci de confidentialité. Dans un tel contexte, les personnes en situation de handicap peuvent se trouver démunies de moyens d’échange et de tout moyen de s’assurer qu’il leur reste bien suffisamment d’argent pour vivre. » (extrait du texte)