1. Objectifs

Intentions :
« Les interactions verbales entre un jeune enfant et son entourage favorisent le développement du langage. En situation de lecture, et plus particulièrement en lecture dialogique, les adultes incitent l’enfant à utiliser les mots qu’il connaît déjà et à en apprendre de nouveaux. La présente étude porte sur les effets d’un programme de lecture dialogique sur le développement langagier et cognitif de l’enfant. Elle s’intéresse aussi à l’évolution de la durée de son attention et du nombre d’énoncés qu’il émet dans des situations d’interaction dyadique. » (résumé)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
« Un total de 126 enfants (âgés en moyenne de 20 mois) et leur parent de milieux favorisé et défavorisé participent à l’étude. » (résumé)

Instruments :
- Questionnaire de loisirs familiaux;
- Échelle de vocabulaire en images de Peabody (ÉVIP; Dunn et al, 1993);
- Échelles de développement de Bayley (Bayley, 1993);
- Échelles de développement langagier de Reynell (Reynell & Huntley, 1987);
- Grille de codification des comportements verbaux de l’enfant;
- Journaux de lecture;
- Grille de cotation de l’évaluation incidente.

Types de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

« Les données montrent que les enfants des conditions expérimentales font de plus grands progrès en compréhension langagière que ceux de la condition contrôle. Le programme de lecture dialogique en petit groupe au CPE entraîne les effets les plus importants. Il favorise l’expression langagière et le nombre d’énoncés. Toutefois, les enfants de la condition contrôle, qui effectuent de la lecture traditionnelle (non dialogique) font aussi des gains. Plus la lecture s’échelonne sur une longue période (24 versus 12 semaines), plus les gains en compréhension et expression langagières sont importants. Finalement, les enfants de milieu défavorisé bénéficient davantage des périodes de lecture régulières que leurs pairs de milieu favorisé. Leur durée d’attention et leur score de développement cognitif augmentent plus que ceux des enfants de milieu favorisé au cours des 24 semaines du programme, quelles que soient les conditions.
Cette étude, et d’autres études antérieures, soulignent l’importance de la lecture adulte-enfant. L’âge de l’enfant lors des premières lectures dyadiques est relié à l’expression langagière de l’enfant avant le programme et aux mesures subséquentes après 12 et 24 semaines, ainsi qu’à sa compréhension langagière et à son développement cognitif après 24 semaines. Le nombre de livres pour enfants à la maison est relié à la compréhension aux deux premières mesures (avant le programme et après 12 semaines). La lecture devrait donc débuter tôt dans la vie de l’enfant et se poursuivre le plus longtemps possible. La présence de livres pour enfants à la maison, les activités de lecture sous un mode traditionnel, et plus particulièrement sous un mode dialogique, constituent des éléments de l’environnement qui favorisent le développement des habiletés langagières et cognitives de l’enfant. » (résumé)