Référence bibliographique [3428]
Simard, Raymonde. 2005. «L’interaction entre des facteurs de risque et de protection favorisant la résilience chez des garçons de milieu économiquement faible». Mémoire de maîtrise, Rimouski (Québec), Université du Québec à Rimouski, Département d’éducation.
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« 1) Identifier les facteurs de risque et de protection qui, par leur interaction à la fois dans des contextes individuel, familial et scolaire, sont susceptibles d’avoir contribué à une résilience favorisant une meilleure adaptation socioaffective et scolaire chez des garçons de milieu économiquement faible.
2) Définir le lien entre les facteurs de risque et de protection entre eux au niveau des contextes individuel, familial et scolaire susceptibles de contribuer à une résilience favorisant une meilleure adaptation socioaffective et scolaire chez des garçons de milieu économiquement faible. » (p. 53)
Questions/Hypothèses :
« 1) Quels sont les facteurs de risque et de protection qui, par leur interaction à la fois dans des contextes individuel, familial et scolaire, sont susceptibles d’avoir contribué à une résilience favorisant une meilleure adaptation socioaffective et scolaire chez des garçons de milieu économiquement faible?
2) Comment les divers facteurs de risque et de protection interagissent-ils entre eux au niveau des contextes individuel, familial et scolaire et comment sont-ils susceptibles de contribuer à une résilience favorisant une meilleure adaptation socioaffective et scolaire chez des garçons de milieu économiquement faible? » (p. 52)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
« Nous avons sollicité la participation de 20 garçons de la Vallée de La Matapédia, et de l’un de leurs parents, qui avaient, en 1997, participé à une recherche comparative canado-américaine sur la représentation graphique de la famille. Ils étaient âgés de 4-5 ans (période B) et étaient inscrits au programme d’animation Passe-Partout animé par la chercheuse. Les parents avaient fourni des informations sociodémographiques. Cinq ans plus tard en 2002, un appel est lancé aux mêmes parents afin de savoir s’ils veulent participer à nouveau à une recherche menée par la même chercheuse. C’est la même cohorte de 20 garçons et leurs familles, demeurant dans la Vallée de La Matapédia et maintenant âgés de 9-10 ans (période C : 6 ans 1 mois à 10 ans 10 mois) qui sont appelés à former le groupe à l’étude. Notons que la période A identifie le vécu de l’enfant de la conception à 2 ans et que la période B correspond au vécu de l’enfant de 2 ans 1 mois à 6 ans. » (p. 77)
Instruments :
« Les instruments et techniques utilisés sont :
- Une entrevue semi-dirigée avec la mère de l’enfant en utilisant le questionnaire d’anamnèse (Questionnaire d’exploration des facteurs de risque et de protection, Palacio-Quintin et al., 1995);
- Une entrevue semi-dirigée avec les enseignants de l’enfant aux périodes B (4-5 ans) et C (9-10 ans) en utilisant une grille d’entrevue concernant les facteurs de protection (Palacio-Quitin, 1996). Cette grille a aussi permis de dégager les facteurs de risque;
- Le dessin de la famille (Jourdan-Ionescu et al., 2000);
- L’étude du dossier scolaire de l’enfant. » (pp. 2-3)
Type de traitement des données :
Analyse de contenu
3. Résumé
« Les résultats obtenus nous permettent de préciser les constats suivants :
- Les facteurs du contexte individuel sont identifiés comme principal élément susceptible de contribuer à une résilience favorisant une meilleure adaptation socioaffective et scolaire de garçons de milieu économiquement faible.
- Les facteurs de protection en contexte familial et environnemental semblent être de bons auxiliaires aux facteurs du contexte individuel.
- Si le taux de rendement d’un facteur de risque de n’importe lequel des contextes équivaut à peu près au double du taux de rendement du facteur de protection en contexte individuel, nous pouvons prétendre qu’il s’agit d’un enfant à risque.
- Les principaux facteurs de protection identifiés chez les résilients dans les contextes individuel et familial semblent amener l’enfant à l’autonomie. Cependant, une bonne estime de soi n’est pas apparue comme facteur actif pour la majorité des résilients.
- La stabilité, dans le temps, de la balance des taux de rendement des facteurs, qu’elle soit très accentuée ou pas, semble avoir un impact sur la résilience ou non de l’enfant.
Notre revue de littérature nous a permis de prendre conscience que les facteurs de risque et de protection des différents contextes gagneraient à inclure des indices spécifiques au genre. Nous avons découvert que l’école répond à des attributs féminins et que la réussite scolaire semble être accessible à ceux qui s’y conforment. Les recherches futures pourraient éventuellement s’orienter vers la mise en place d’un discours social permettant à l’enfant d’être conscient que la culture scolaire est teintée des attributs féminins et que, par conséquent, la réussite scolaire peut nécessiter d’y adhérer. D’autres recherches similaires pourraient s’adresser aux filles ou à des garçons provenant de milieux plus aisés. Plusieurs recherches à venir sont possibles, par exemple, en reprenant la même recherche avec des garçons de milieu économiquement faible d’une autre culture ou vivant dans un autre pays. » (pp. viii-ix)