1. Objectifs

Intentions :
Déterminer le rôle de la famille selon le contexte de départ et de destination des immigrants : « Les relations de parenté encadrent-elles indifféremment les déplacements peu importe les milieux de départ et d’accueil? Agissent-elles autant pour le déplacement de l’unité familiale que pour celui des individus la composant? » (p. 231)

Questions/Hypothèses :
« L’hypothèse générale est que le rôle de la famille diminue selon le degré d’organisation du milieu de destination des migrants. Ainsi à une extrémité du spectre les nouveaux arrivants sur le fond pionnier doivent compter sur les réseaux de solidarité informels, tels la famille et le voisinage, pour assurer leur établissement […] alors que les nouveaux urbains peuvent recourir à des structures d’accueil formelles […] leur permettant de s’intégrer à la ville sans avoir à compter sur les solidarités familiales. » (p. 213)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
« Le fichier de population BALSAC mis au point par G. Bouchard en 1972, a servi à l’étude des migrations et de l’apparentement entre migrants. Le fichier regroupe les informations tirées des 660 000 actes d’état civil enregistrés au Saguenay entre 1840 et 1971, et jumelées entre elles pour reconstituer les biographies des couples de la région. La population à l’étude ici est composée des couples apparaissant dans la région avant 1942 et qui s’y sont déplacés au moins une fois avant 1961. » (p. 233)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

« La prise de décision par les migrants quant au lieu de destination et le processus migratoire lui-même sont fortement influencés par la configuration et les ressources de leur réseau familial. Orientant et soutenant le déplacement, le réseau familial est également mis à contribution pour faciliter l’établissement dans le nouvel environnement. Plus encore, le déploiement spatial du réseau familial fait partie des stratégies mises en œuvre par les familles pour assurer leur maintien et leur reproduction. » (p. 229) Or, qu’en est-il du type d’habitat choisi par les migrants, influence-t-il le déploiement ou non d’un réseau familial? L’enquête méthodologique de St-Hilaire veut établir une comparaison entre les différents habitats choisis par les immigrants, les milieux ruraux ou urbains, et le rôle joué par la famille dans les mouvements de population; elle tente de mesurer « le caractère familial ou individuel des déplacements reliant différents milieux. » (p. 231) Pour ce faire, elle utilise « [...] deux méthodes uniformes : la première vise à saisir l’influence de la famille dans les mouvements des couples à l’intérieur de la région du Saguenay; la seconde cherche à appréhender les migrations individuelles dans un échantillon de localités québécoises. » (p. 231)