1. Objectifs

Intentions :
« On nous a demandé de traiter de la thématique de l’emploi et du temps de travail afin d’analyser les transformations qui touchent la situation des femmes et de fournir une meilleure compréhension des conséquences pour ces dernières des transformations survenues au cours des dernières années. Notre article se concentre donc sur la situation des femmes sur le marché du travail québécois et canadien, sujet que l’on nous a demandé de traiter dans le contexte des politiques d’emploi. » (p. 61)

Questions/Hypothèses :
« L’idée maîtresse du chapitre est la suivante : si les femmes ont accru leur participation sur le marché du travail, elles restent encore largement confinées dans des secteurs relativement traditionnels, elles ont encore des revenus moyens inférieurs aux hommes, elles ont souvent des emplois précaires ou non standards, et par ailleurs elles réduisent souvent leur temps de travail pour assumer la conciliation de leurs activités professionnelles, personnelles et familiales. Elles ont d’ailleurs des aspirations en matière de temps de travail qui s’expliquent largement par cette difficulté de conciliation des divers temps sociaux. » (p. 63)

2. Méthode

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé

« S’inscrivant [...] dans une tradition féministe institutionnaliste en économie du travail, le texte de Diane-Gabrielle Tremblay s’attache à documenter les grandes lignes de l’évolution de la situation des femmes sur les marchés du travail canadien et québécois. Ce chapitre contribue à tracer la toile de fond qui permet de mieux saisir les caractéristiques du contexte dans lequel se posent les enjeux des politiques d’aménagement du temps de travail, des politiques de services de garde et de la mise au travail des mères monoparentales. Statistiques à l’appui, Diane-Gabrielle Tremblay souligne la croissance importante des taux d’activité des femmes canadiennes au cours des quatre dernières décennies, et en particulier celle des femmes avec enfants d’âge préscolaire. S’expliquant à la fois par les aspirations des femmes à l’autonomie et par la perte de pouvoir d’achat subie par les familles canadiennes depuis 1970, cette croissance de la participation des femmes au marché du travail n’est que peu soutenue, selon l’auteure, par l’intervention de l’État en matière de politiques familiales et de politiques sociales. Tremblay souligne également la surreprésentation des femmes dans les emplois dits ’atypique’ et les emplois aux horaires non standard, dont le nombre est en progression rapide au Québec et au Canada, et qui portent des implications paradoxales en ce qui a trait à la conciliation travail-famille. Dans ce contexte, l’élaboration de politiques d’aménagement et de réduction du temps de travail est un enjeu important qui, pourtant, attend toujours de trouver une place à l’agenda étatique. » (p. 9)