1. Objectifs

Intentions :
« Dans cette étude, nous examinons le lien existant entre l’usage du vocabulaire de l’enfant à 30 mois en situation d’interaction avec sa mère et la qualité de sa relation d’attachement. » (p. 108)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
« Les dyades mère-enfant présentées dans cette étude ont participé à un programme de recherche longitudinale concernant les milieux d’adaptation sociale au département de psychologie de l’université de Québec à Montréal entre 1985 et 1991. [...] L’échantillon final comprend des enfants des deux sexes dans une proportion équivalente (24 filles et 24 garçons). » (p. 109)

Instruments :
- « [L]e Q-Sort de l’attachement primaire (Waters et Deane, 1985) » (p. 109);
- « [I]ndices d’utilisation relatifs aux noms, pronoms, verbes, adjectifs et adverbes (Bates, et al., 1994; Nelson, 1981). » (p. 109);
- « [U]ne version en langue française du Q-Sort de l’attachement primaire de Waters et Deane (1985) (Vaughn, Strayer, Jacques, Trudel et Seifer, 1991). » (p. 110).

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

« L’analyse typologique, à 30 mois, appliquée aux indices d’utilisation relative de cinq catégories lexicales met en évidence trois styles langagiers, soit les styles ’nominal’, ’expressif’ et ’descriptif’, présentant chacun des caractéristiques distinctes. Les enfants du style ’descriptif’ utilisent plus de pronoms et d’adjectifs dans leur discours, mais moins d’adverbes. Chez ces enfants, une utilisation fréquente des adjectifs indique une attention particulière aux caractéristiques sensorielles et fonctionnelles des objets plutôt qu’à leur simple identification, tandis que l’emploi élevé de pronoms suggère, comme pour le style ’expressif’, un engagement et une centration sur le contexte immédiat de l’interaction sociale. [...] Nos résultats indiquent qu’à 30 mois, les enfants du style ’nominal’ utilisent des phrases plus simples dans l’interaction avec leur mère. » (pp. 115-116) « L’importance de la qualité de la relation d’attachement pour le développement de la communication chez l’enfant est soulignée par le fait que nous avons pu identifier des associations entre les mesures les plus rudimentaires du langage et la représentation maternelle de la qualité d’attachement de son enfant. D’emblée, les scores obtenus aux trois dimensions d’attachement semblent indiquer qu’aucun sous-ensemble d’enfants dans cette étude ne peut être considéré comme ayant un profil véritablement ’insécure’. En revanche, les résultats révèlent que les enfants du style ’nominal’ sont considérés par leur mère comme plus sécures, plus autonomes et plus sociables. » (p. 117)