La grossesse et la contraception chez les jeunes filles de la rue de Montréal : une étude quantitative

La grossesse et la contraception chez les jeunes filles de la rue de Montréal : une étude quantitative

La grossesse et la contraception chez les jeunes filles de la rue de Montréal : une étude quantitative

La grossesse et la contraception chez les jeunes filles de la rue de Montréal : une étude quantitatives

| Ajouter

Référence bibliographique [3102]

Haley, Nancy, Roy, Élise, Leclerc, Pascale et Boudreau, Jean-François. 2006. La grossesse et la contraception chez les jeunes filles de la rue de Montréal : une étude quantitative. Montréal: Direction de la santé publique de Montréal.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Nous avons entrepris cette étude sur la santé reproductive des jeunes filles de la rue de Montréal pour documenter leur utilisation de la contraception, les circonstances entourant les grossesses chez cette population vulnérable de même que les issues de ces grossesses. Nous avons aussi voulu connaître l’utilisation des services de santé sexuelle que font celles qui ont déjà été enceintes. » (p. 1)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« La recherche en cours de la Cohorte des jeunes de la rue de Montréal, dirigée par le Dr. É. Roy, a été mise à contribution. Nous avons demandé aux participantes de la cohorte, âgées de 23 ans et moins entre novembre 2004 et juillet 2005, de répondre à un questionnaire supplémentaire sur l’histoire de leur vie reproductive. Sur les 148 participantes qui ont accepté de répondre à ce questionnaire, 60,1 % ont rapporté une grossesse passée. L’âge moyen des participantes à la présente étude était de 22,5 ans, tandis que l’âge moyen lors de leur première grossesse était de 17,8 ans. Près de 80 % des premières grossesses ont eu lieu durant l’adolescence. » (p. 1)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« La grossesse est fréquente chez les jeunes filles de la rue et la grande majorité de ces grossesses ne sont pas planifiées. Près de 80% des premières grossesses se sont produites à l’adolescence et plus de la moitié des filles ont eu plus d’une grossesse. Pour la majorité, la plus récente grossesse est survenue alors qu’elles vivaient une relation régulière avec un partenaire pour qui elles avaient un attachement émotionnel significatif. La proportion des grossesses non planifiées chez les filles ayant une relation stable fait ressortir le besoin, pour les intervenants du milieu de la santé, d’aborder la question de la parentalité avec ces couples et de les aider à clarifier leurs intentions. À ceux qui paraissent ambivalents, on devrait fournir du counseling individuel, tant à la fille qu’à son partenaire, afin de discuter de ce sujet et de leur fournir des conseils médicaux appropriés pour la période qui précède la conception. [...] La grossesse non planifiée constitue un phénomène courant chez les filles qui vivent dans la rue et, malgré l’accessibilité aux services de santé, l’usage de la contraception est peu fréquent. Les filles qui vivent dans la rue font face à de nombreux obstacles quant à leur santé reproductive. Les problèmes de consommation et l’instabilité résidentielle rendent difficile l’usage efficace de certains moyens contraceptifs et on doit faire la promotion de certaines nouvelles méthodes plus faciles à utiliser. De même, des perceptions erronées et de la désinformation sur la fertilité et les méthodes de contraception les empêchent de se protéger adéquatement. Pour améliorer leur santé reproductive, des interventions et de l’éducation sur les nouveautés en contraception seraient souhaitables auprès des jeunes filles de la rue et de ceux qui travaillent avec elles. » (pp. 3-4)