Discrimination sexuelle dans les dépenses des ménages : survol de la littérature et évidences empiriques pour le Canada

Discrimination sexuelle dans les dépenses des ménages : survol de la littérature et évidences empiriques pour le Canada

Discrimination sexuelle dans les dépenses des ménages : survol de la littérature et évidences empiriques pour le Canada

Discrimination sexuelle dans les dépenses des ménages : survol de la littérature et évidences empiriques pour le Canadas

| Ajouter

Référence bibliographique [3025]

Lefebvre, Pierre. 2006. «Discrimination sexuelle dans les dépenses des ménages : survol de la littérature et évidences empiriques pour le Canada ». L’actualité économique : revue d’analyse économique, vol. 82, no 1-2, p. 119-153.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« [L]’analyse [de la recherche] teste la possibilité de sexisme pour différents types de dépenses de consommation faites par les familles canadiennes qui ont un ou deux enfants du même sexe. » (p. 121)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« L’analyse utilise les microdonnées des fichiers publics de l’Enquête sur les dépenses des ménages de 1997 et 1998, les deux seules années où Statistique Canada identifie le sexe des enfants de 0-17 ans. » (p. 119)
« [S]euls les ménages avec un ou plusieurs enfants de moins de 18 ans sont retenus. [...] Deux des échantillons retenus sont des ménages composés de couples (mariés ou non) avec enfant(s) célibataire(s) seulement et de couples avec personne(s) apparentée(s) où un [n = 2110] ou deux [n = 1613] enfants du même sexe sont présent(s) au 31 décembre de l’année de l’enquête. Un troisième échantillon [n = 648] est constitué des parents uniques (personne âgée de 17 ans ou plus) avec un seul enfant et sans autre personne additionnelle. » (p. 130)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« La recherche récente suggère que le sexe d’un enfant a des effets importants et étendus sur les comportements parentaux et les résultats familiaux. Un constat général émerge de cette littérature : en matière de choix de vie familiale (mariage, divorce, fécondité) et de comportements individuels (de travail, de consommation, d’activités non marchandes) il y a des différences notables entre les hommes et les femmes. Les constats empiriques sont cohérents avec les modèles économiques qui expliquent les comportements intrafamiliaux comme le résultat d’un processus complexe de négociations concernant l’allocation du temps et des ressources familiales, et le partage du ’surplus’ familial et conjugal (dégagé par rapport au fait de vivre seul). Cette recherche aborde la question en examinant le panier des dépenses de consommation des familles qui ont un ou deux enfants du même sexe. L’analyse empirique cherche à identifier s’il y a un effet de ’genre’ dans les dépenses familiales en estimant l’effet du sexe de l’enfant sur plusieurs catégories de dépenses dont des biens familiaux à caractère public tels que l’habitation et les biens durables. D’autres types de dépenses sont aussi analysés (alimentation, soins médicaux, loisir et divertissement, aliments achetés au restaurant, services personnels, soins de santé et médicaments, dons et contributions). [...] Les résultats empiriques suggèrent que les effets sont peu marqués et systémiques. » (p. 119)