Marchons avant de courir : une mise en garde à propos des services de garderie

Marchons avant de courir : une mise en garde à propos des services de garderie

Marchons avant de courir : une mise en garde à propos des services de garderie

Marchons avant de courir : une mise en garde à propos des services de garderies

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Référence bibliographique [2897]

Richards, John et Brzozowski, Matthew. 2006. Marchons avant de courir : une mise en garde à propos des services de garderie. Toronto: Institut C.D. Howe Commentaire.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Le rôle des services de garderie — soit l’éducation non parentale et le soin des enfants d’âge préscolaire — soulève tout un débat politique. Ce qui explique en partie cette situation est l’accroissement considérable, au cours de la dernière génération, de la participation des mères de jeunes enfants au marché du travail. Une autre raison repose sur le débat qui oppose les défenseurs de l’éducation parentale à domicile à ceux qui prônent les services de garderie en établissement. Une troisième source de controverse porte sur les révélations des études menées sur les avantages des services de garderie. La présente étude laisse de côté les enjeux idéologiques ou affectifs du débat et se penche sur les résultats tirés de l’expérience nord-américaine des services de garderie, pour produire des recommandations à l’intention d’Ottawa et des provinces. » (survol de l’étude)

2. Méthode


Types de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


« En premier lieu, les auteurs de l’étude passent en revue les constatations des récentes analyses coûts-bénéfices des programmes de garderie. Les études révèlent invariablement que les programmes de garde d’enfants incitent davantage de mères de famille à se joindre à la population active. Le revenu gagné par ces travailleuses supplémentaires constitue un bénéfice. Pour les enfants, le bénéfice mesurable le plus important est celui de l’amélioration du rendement scolaire lors des étapes ultérieures de leur scolarité. La plupart des études constatent d’importants gains au cours des premières années de scolarité, mais ces gains se dissipent par la suite.
Tout comme c’est le cas des bénéfices, il existe deux catégories générales de coûts. Lorsqu’on extrapole le coût des centres québécois de la petite enfance à l’échelle du pays, on obtient un coût annuel d’au moins huit milliards de dollars. Mais comme les programmes de garderie constituent un service gourmand en main-d’oeuvre, toute modification du ratio de fournisseurs de soins par rapport au nombre d’enfants ou du ratio de fournisseurs de soins professionnels par rapport au nombre de fournisseurs non professionnels pourra augmenter considérablement cette estimation. Et selon une importante étude publiée récemment sur les enfants de familles biparentales fréquentant le système de garderie au Québec, il existe également des coûts psychologiques potentiels pour les enfants d’âge préscolaire et leurs parents.
La plupart des études menées aux États-Unis révèlent que les programmes ciblant les enfants ’à risque’ de familles à faible revenu ou monoparentales ont produit des bénéfices pour les enfants. Mais même ici, il semble que les bénéfices dépendent de l’écart entre la qualité du service de garderie et celle du domicile en tant que milieu d’apprentissage. Alors qu’en est-il des enfants ’sans risque’ des familles biparentales stables de classe moyenne? Sont-ils également avantagés par les programmes de garderie? Bien des personnes affirment que tel est le cas, mais les auteurs de l’étude québécoise sont d’avis contraire. Les résultats de cette étude soulèvent des doutes sérieux à savoir si les bénéfices d’un programme national de garderie pour les familles biparentales l’emportent véritablement sur les coûts, tant financiers que psychologiques, qu’il comporte.
Les auteurs de la présente étude déconseillent à Ottawa d’user de son pouvoir de dépenser pour inciter les provinces à lancer des programmes de garderie universels. Ils recommandent plutôt aux provinces de veiller à ce que les catégories ciblées de familles susceptibles d’être désavantagées pour préparer les enfants aux études, du jardin d’enfants à la 12e année, aient accès à des programmes de garderie de qualité raisonnable. » (survol de l’étude)