Trajectoires des filles présentant des conduites agressives. 30 ans de suivi intergénérationnel de l’enfance à la parentalité

Trajectoires des filles présentant des conduites agressives. 30 ans de suivi intergénérationnel de l’enfance à la parentalité

Trajectoires des filles présentant des conduites agressives. 30 ans de suivi intergénérationnel de l’enfance à la parentalité

Trajectoires des filles présentant des conduites agressives. 30 ans de suivi intergénérationnel de l’enfance à la parentalités

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Référence bibliographique [2860]

Stack, Dale M., Serbin, Lisa A., Grunzeweig, Naomi, De Genna, Natacha, Ben-Dat Fisher, Dahlia, Temcheff, Caroline E., Hodgins, Sheilagh, Schwartzman, Alex E. et Ledingham, Jane E. 2006. «Trajectoires des filles présentant des conduites agressives. 30 ans de suivi intergénérationnel de l’enfance à la parentalité». Dans Les conduites antisociales chez les filles : Comprendre pour mieux agir , sous la dir. de Pierrette Verlaan et Déry, Michèle, p. 177-204. Québec: Presses de l’Université du Québec.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Le présent chapitre vise à décrire les trajectoires d’agression chez les filles de l’enfance à l’âge adulte, de même que les séquelles observées à long terme, englobant les effets négatifs sur l’adaptation psychosociale et la santé, y compris le fait d’être parent et la transmission du risque aux enfants.» (p. 182)
«Plus précisément, [...] nous poursuivons les objectifs suivants :
1) établir les trajectoires par lesquelles les conduites d’agression précoces augmentent le risque d’affecter négativement le développement des filles au cours de leur vie;
2) décrire certains mécanismes de transfert de risque d’une génération à l’autre lorsque les filles présentant des conduites agressives deviennent mères;
3) examiner plus particulièrement les résultats qui pourraient expliquer le transfert du risque en terme de pratiques éducatives parentales, de développement des enfants et de facteurs contextuels; et
4) circonscrire certaines des implications relatives à l’identification et à l’évaluation précoces des conduites d’agression chez les filles afin de contribuer à la clarification des politiques en matière de prévention et d’intervention.» (p. 182)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon (n = 909 filles) a été sélectionné à partir d’un échantillon initial de 4109 enfants participant au Concordia Longitudinal Risk Project, « une étude longitudinale, devenue intergénérationnelle, lancée de 1976 à 1978 par Jane Ledingham et Alex Schwartzman (Ledingham, 1981; Schwartzman, Ledingham et Serbin, 1985) et qui est toujours en cours. » (p. 182)

Instruments :
«[V]ersions concernant le couple et l’enfant d’une échelle mesurant les conflits (Conflict Tactics Scale; Straus, 1979) » (p. 190)
« [É]chelles de soutien émotif du Emotional Availability Scales; Biringen, Robinson et Emde, 1988)» (p. 192)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«Les femmes de l’étude longitudinale de Concordia ont emprunté une grande variété de trajectoires. L’agressivité à l’enfance semble mener à des conséquences négatives pour ces femmes et leur future famille[.] [...] Selon nos recherches, l’agressivité en bas âge constitue un facteur de risque à la survenue de situations de vie défavorables qui mettent en péril la qualité des soins que la mère prodigue et celle du milieu de vie de ses enfants. Parmi ces situations, mentionnons le décrochage scolaire, la maternité précoce, les séparations conjugales (où le père biologique ne vit pas avec l’enfant) et la pauvreté. Ce portrait de la transition vers la parentalité illustre bien le lien entre de piètres résultats scolaires, le décrochage et la pauvreté. En outre, toutes les mères adolescentes de notre échantillon sont devenues enceintes seulement après avoir choisi de quitter l’école sans obtenir leur diplôme d’études secondaires.» (p. 194-195)