L’évaluation représentationnelle des modèles opérationnels internes de la relation d’attachement à l’âge préscolaire

L’évaluation représentationnelle des modèles opérationnels internes de la relation d’attachement à l’âge préscolaire

L’évaluation représentationnelle des modèles opérationnels internes de la relation d’attachement à l’âge préscolaire

L’évaluation représentationnelle des modèles opérationnels internes de la relation d’attachement à l’âge préscolaires

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Référence bibliographique [2816]

Venet, Michèle, Bureau, Jean-François, Dubois-Comtois, Karine, Gosselin, Catherine et Capuano, France. 2006. «L’évaluation représentationnelle des modèles opérationnels internes de la relation d’attachement à l’âge préscolaire ». Revue de Psychoéducation, vol. 35, no 1, p. 121-140.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Cette étude a consisté à évaluer la qualité de la relation d’attachement d’enfants d’âge préscolaire à l’aide de la méthode de classification des récits d’attachement [...] c’est-à-dire une méthode qui s’intéresse non pas aux comportements de l’enfant mais bien à ses représentations mentales. » (p.134)

Questions/Hypothèses :
« 1) la méthode des récits d’attachement devrait nous permettre d’observer, dans l’échantillon témoin, la répartition des catégories d’attachement habituellement observée dans la littérature à savoir B = 62 %, A = 15 %, C = 8 % et D = 15 % (van IJzendoorn et al., 1999);
2) le groupe clinique devrait comporter une proportion plus élevée de récits «insécurisés» que le groupe témoin;
3) les récits du groupe clinique devraient être majoritairement de type désorganisé, si l’on se réfère notamment à la méta-analyse de van IJendoorn et ses collaborateurs (1999). » (p. 128)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« Les participants à notre étude sont 82 enfants francophones (39 filles et 43 garçons) âgés de 4 et 5 ans [...] répartis en un groupe clinique et un groupe témoin. [...] [Les enfants du groupe clinique sont] référés essentiellement pour négligence à trois Centre jeunesse situés dans trois régions distinctes du Québec (Estrie, Montréal, Québec). » (p. 128)

Instruments :
« Les enfants ont été rencontrés individuellement [...] pour effectuer [des] entrevues semi-dirigées [...] » (p. 128)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« La Situation d’étrangeté mise au point par Ainswoth Blehar, Walters et Wall (1978) permet d’évaluer la qualité de la relation d’attachement chez de jeunes enfants (12 à 18 mois), et ce, à partir de leurs comportements. Remaniée en fonction des caractéristiques comportementales des enfants plus vieux par Cassidy et ses collègues (1988, 1992), cette procédure permet également d’évaluer le patron d’attachement d’enfants d’âge préscolaire et scolaire en fonction de leurs comportements et d’observer quatre catégories d’attachement : l’attachement sécurisé (B), l’attachement insécurisé évitant (A), l’attachement insécurisé ambivalent (C) et l’attachement insécurisé désorganisé (D). Toutefois, l’observation ou l’évaluation des représentations mentales des enfants présente un intérêt certain tant sur le plan théorique que clinique. C’est précisément à cette tâche que se sont consacrées des auteures comme George et Solomon (1990, 1996, 2000), dont nous avons utilisé la méthode d’analyse des récits d’attachement pour comparer un groupe d’enfants référés à un Centre jeunesse à un groupe d’enfants tout-venant. Nos résultats indiquent que la méthode des récits d’attachement permet de distinguer le groupe clinique du groupe témoin. La répartition des catégories d’attachement dans les deux groupes est quelque peu différente de celle observée dans d’autres études portant sur des échantillons d’enfants d’âge préscolaire. La discussion analyse ces différences et souligne l’intérêt de la méthode des récits d’attachement sur le plan clinique. » (p. 121)