1. Objectifs

Intentions :
« Ce texte propose de revisiter un parcours de recherche. [...] Plus spécifiquement, il s’agit d’une recherche [...] qui portait sur l’expérience des femmes qui prennent en charge une personne en perte d’autonomie (conjoint, parent, enfant, etc.). [...] Nous avons [fait] le pari de vous présenter un essai de théologie pratique à partir de l’expérience de ces femmes et de leur relation au temps. » (p. 268)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
31 femmes aidantes naturelles

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

« Nous voulions dévoiler la pertinence pour la théologie de s’intéresser à une expérience très singulière et concrète. Il y a donc aussi un défi épistémologique, à savoir l’intérêt de la théologie pratique et son apport pour situer la pertinence du discours religieux et ses référents symboliques au sein de notre culture. En effet, nous sommes souvent amenés à nous interroger sur l’utilité de la théologie. S’il est une affirmation pour dire qu’il s’agit d’un discours souvent second et relatif, il en est une autre pour dévoiler ce que cette approche peut apporter aux autres discours des sciences humaines. Il nous semble que cet article nous permet de franchir un pas intéressant pour mieux nommer un type de travail auquel nous devons nous attabler.
Plus spécifiquement nous présenterons deux temps principaux : deux temps d’un travail de corrélation critique entre l’herméneutique de l’expérience des aidantes en milieu naturel et leur rapport au temps, et une herméneutique théologique qui propose une modélisation de l’expérience à travers l’interprétation du sabbat pour éclairer l’expérience. Enfin, en ce qui concerne le questionnement qui soutient ce présent article, nous avons été entraînés dans une logique de découverte où, conduits par nos données, nous avons réalisé que le temps est une instance qui détermine au plus haut point la vie quotidienne et constitue une catégorie centrale pour saisir les enjeux de vie et de mort qui se dévoilent dans le quotidien des vies des femmes rencontrées. » (p. 268)