Ampleur et corrélats de la violence infligée aux enfants et aux conjoints en contexte familial : convergences selon deux niveaux de mesure de la concomitance des phénomènes

Ampleur et corrélats de la violence infligée aux enfants et aux conjoints en contexte familial : convergences selon deux niveaux de mesure de la concomitance des phénomènes

Ampleur et corrélats de la violence infligée aux enfants et aux conjoints en contexte familial : convergences selon deux niveaux de mesure de la concomitance des phénomènes

Ampleur et corrélats de la violence infligée aux enfants et aux conjoints en contexte familial : convergences selon deux niveaux de mesure de la concomitance des phénomèness

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Référence bibliographique [2693]

Clément, Marie-Ève, Lavergne, Chantal et Chamberland, Claire. 2007. «Ampleur et corrélats de la violence infligée aux enfants et aux conjoints en contexte familial : convergences selon deux niveaux de mesure de la concomitance des phénomènes». Dans Enfants à protéger, parents à aider : Des univers à rapprocher , sous la dir. de Claire Chamberland, Léveillé, Sophie et Trocmé, Nico, p. 107-125. Québec: Presses de l’Université du Québec.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« La présente étude vise à comparer deux portraits de la concomitance obtenus à des niveaux de mesure différents, et plus particulièrement à documenter l’ampleur et les facteurs associés à la présence conjointe de ces deux formes de violence à partir de données issues d’études réalisées entre 1998-1999. » (p. 108)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Étude 1
« La première étude a été réalisée à partir des données de la première Étude québécoise sur l’Incidence et les caractéristiques des signalements à la protection de la jeunesse du Québec (EIQ) (Tourigny et al., 2002). » (p. 111) « [L]es analyses de l’EIQ-1 présentées ici portent sur les enfants dont le premier signalement pour abus physique et mauvais traitements psychologiques directs (p. ex., menace d’abus, terrorisme, dénigrement, négligence affective) a été jugé fondé par les intervenants de la protection de la jeunesse (n = 804). [...] Pour l’analyse, l’échantillon final a été divisé en deux sous-groupes distincts. Le premier groupe (Pres : présence de concomitance) est composé de 281 enfants ayant un signalement fondé pour abus physique et mauvais traitements psychologiques directs et ayant un parent victime de violence conjugales. Le second groupe (Abs : absence de concomitance) est composé de 523 enfants ayant un signalement jugé fondé pour abus physique et mauvais traitements psychologiques directs mais n’ayant pas de parent victime de violence conjugales. » (p. 112)
Étude 2
« La seconde étude fait appel aux données de l’enquête sur la violence familiale dans la vie des enfants du Québec (Clément et al., 2000). » (p. 112) « [L]’échantillon final [771 enfants] a été divisé en deux sous-groupes distincts. Le premier groupe (Pres) est composé de 66 enfants victimes de violence parentale dont la mère rapporte la présence de difficulté ou de violence conjugale (données pondérées). Le second groupe (Abs) est composé de 705 enfants victimes de violence dont la mère ne rapporte pas de difficultés ou de violence conjugale (données pondérées). » (p. 113)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« Dans les familles où sévit la violence, violence parentale et conjugale sont étroitement associées. C’est du moins le constat qui émerge des études réalisées auprès des familles prises en charge par les services de protection de la jeunesse; familles pour lesquelles on observe la présence de violence conjugale dans près de 50 % des cas (Appel et Holder, 1998). Certaines indications permettent aussi de croire qu’il existe une forte cooccurrence entre ces phénomènes dans la population. Au Québec, les enquêtes épidémiologiques réalisées à ce jour dans le domaine de la violence conjugale (Riou, Rinfret-Raynor et Cantin, 2002) et de la violence parentale (Bouchard et Tessier, 1996); Clément et al., 2000) ont permis de faire ressortir la présence de liens importants entre ces deux problématiques. » (p. 108) Les auteurs de l’étude utilisent deux niveaux de mesure. « Le premier niveau documente la présence de la violence conjugale chez les familles signalées à la protection de la jeunesse pour mauvais traitements ou troubles de comportements (EIQ-1). Le second niveau documente la cooccurrence de la violence parentale et conjugale à partir des données de l’enquête de l’Institut de la statistique du Québec (Direction Santé Québec) conduite en 1999 auprès d’un échantillon représentatif de ménages québécois. Bien que les familles retenues à la protection de la jeunesse soient plus lourdement touchées, les résultats montrent que de manière générale, la présence de violence conjugale est associée à davantage de vulnérabilité chez les familles violentes, et ce, peu importe le niveau de mesure. Ces résultats seront discutés à la lumière des connaissances actuelles dans le domaine de la violence familiale et des enjeux qu’elles soulèvent pour la prévention de la violence parentale et conjugale en contexte familial. » (p. 108)